La Fédération algérienne des donneurs de sang a lancé un appel à l'ensemble de la population âgée de 18 à 65 ans et en bonne santé, à faire un don de sang lors du mois de Ramadhan et à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale des donneurs de sang, célébrée le 14 juin de chaque année. Un appel lancé en collaboration avec l'Agence nationale du sang et le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, invitant la population à répondre en masse à l'appel du cœur et à aller offrir un peu de son sang. «Ce geste rendra l'espoir et le sourire à des personnes qui en ont besoin et c'est la meilleure aumône qu'on puisse offrir à un malade», lit-on dans l'appel, en mettant en exergue une action hautement humanitaire. L'appel enregistre déjà un écho favorable au niveau des différentes localités du pays. Selon le président de la Fédération des donneurs de sang, Gherbi Kaddour, un programme a été tracé pour ce mois sacré, qui cible toutes les mosquées d'Algérie. Un parc de près d'une cinquantaine de clino-mobiles a été mobilisé pour sillonner les différents points de collecte, à savoir les mosquées. «Les clino-mobiles sont programmés sur un certain nombre de mosquées durant quelques jours où ils doivent stationner durant la dernière prière de la journée, à savoir taraouih. Des instructions ont été données aux imams afin d'appeler les fidèles à donner un peu de leur sang», explique le président de la fédération, qui réitère son appel aux Algériens à faire le geste pour sauver des vies, tout en assurant que le matériel de prélèvement est à usage unique et stérilisé et qu'il n'y a rien à craindre de ce côté. «Il y a un médecin dans chaque clino-mobile pour assurer la consultation et autoriser les personnes âgées de 18 à 65 ans à donner de leur sang. Sont exclues de l'opération, les personnes souffrant de maladies chroniques, comme l'hypertension artérielle, les femmes enceintes, les mamans qui allaitent et toute personne sous traitement, notamment aux antibiotiques. «Le don de sang ne peut qu'être avantageux pour le donneur et le receveur. Des centaines d'enfants atteints de maladies, telles que la thalassémie, ont besoin régulièrement de ce sang. A défaut, c'est la mort qui les attend, alors nous lançons des appels régulièrement pour renouveler les stocks, sachant que la durée de vie du sang n'est que de 30 à 35 jours, alors que les plaquettes ne durent que 3 à 5 jours», souligne M. Gherbi, qui se félicite qu'aucun Algérien n'est décédé par manque de sang, tout en rendant hommage à tous les volontaires, particulièrement les 100 000 donneurs permanents qu'il souhaite voir se multiplier. Lesquels sont honorés chaque année à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale du don de sang célébrée le 14 juin. Cette manifestation sert à remercier les donneurs de sang volontaires et non rémunérés pour le geste salvateur qu'ils font en donnant leur sang. Elle vise également à sensibiliser à la nécessité de donner son sang régulièrement pour garantir la qualité, la sécurité et la disponibilité du sang et de produits sanguins pour les patients qui en ont besoin. La transfusion de sang et de produits sanguins aide à sauver des millions de vies chaque année. Elle peut aider à prolonger la vie des patients souffrant de maladies mortelles et à améliorer leur qualité de vie, et est utilisée lors d'actes médicaux et chirurgicaux complexes. Elle joue également un rôle essentiel et salvateur pour la santé de la mère et de l'enfant et des traumatisés (victimes d'accidents de la route et de conflits armés) ainsi que lors des catastrophes naturelles ou causées par l'homme. «Toutefois, dans de nombreux pays, la demande est supérieure à l'offre et les services de transfusion sanguine sont confrontés à la nécessité de trouver suffisamment de sang tout en assurant la qualité et la sécurité. Un approvisionnement suffisant ne peut être garanti qu'à travers des dons de sang réguliers par des donneurs volontaires non rémunérés», note l'Organisation mondiale de la santé, qui souhaite que tous les pays parviennent à s'approvisionner exclusivement auprès de donneurs de sang volontaires non rémunérés d'ici 2020. «A l'heure actuelle, à peine 62 pays disposent d'approvisionnements en sang reposant presque totalement sur des dons de sang volontaires non rémunérés, 40 pays étant encore tributaires de donneurs familiaux, voire de donneurs rémunérés», précise l'OMS.