Le président de l'association El Moustaqbal du centre Amroussa, dans la commune de Bouinan (à l'est de Blida), Djiar Mohamed, s'est présenté au bureau régional d'El Watan avec une liste de doléances concernant les «conditions déplorables» dans lesquelles vivent les habitants de cette localité touchée par le projet de la ville nouvelle de Bouinan. Ces citoyens se plaignent de l'état des routes : «La rue Rekia Boualem accuse des défauts dans la réalisation de son aménagement et a besoin de l'expertise de l'Etat, celle de Djiar Ahmed n'a pas été refaite, contrairement à ce qui a été déclaré dans la correspondance du wali en date du 26/01/2016.» Les autres projets considérés comme réalisés, dans cette même correspondance, n'ont, selon M. Djiar, jamais été entamés. L'association El Moustqbal, qui représente les habitants du centre Amroussa, remet aussi en cause l'éclairage public défectueux et le réseau d'assainissement. Sur ce dernier point, son président précise qu'ils n'ont jamais refusé les travaux d'assainissement décidés par l'Etat, mais qu'ils jugent néanmoins plus adéquat d'installer des canalisations que de creuser une fosse septique commune. Sur le plan de l'environnement, M. Djiar insiste sur l'état dans lequel se trouve l'oued Amroussa et les dangers qu'il pourrait représenter sur les nappes phréatiques et, donc, sur la santé des habitants. Il affirmé qu'il a besoin d'être dragué et nettoyé des détritus qui l'encombrent et qui risquent de provoquer son débordement, en hiver. Cet oued nécessite, selon le président de l'association, un intérêt particulier, que ses limites soient définies pour mettre fin aux actes de spoliation de la part de certains riverains. Abordant le cas de la ville nouvelle de Bouinan, le représentant des citoyens de la région demande qu'on n'ouvre plus de nouvelles routes dans l'«ancienne Amroussa» et qu'on entretienne mieux celles qui existent déjà. A propos de ce mégaprojet, les habitants demandent aux autorités la préservation de leurs biens et de leur métier (agriculture, élevage, menuiserie…), la levée du gel qui paralyse l'immobilier depuis 2002 et l'aide à certains habitants pour que leur construction soit conforme au plan urbain de la nouvelle ville. Pour terminer, un petit clin d'œil aux «oubliés» : l'association demande aux autorités de se pencher sur le cas des cités des régions montagneuses, en réparant le réseau électrique, qui a été endommagé pendant la décennie noire (ex : le cas de la cité Boudra) pour permettre aux habitants de revenir à leurs terres.