La prise en charge médicale de l'enfant diabétique demeure à la fois difficile et compliquée à Sétif où des parents ne veulent pas regarder la réalité en face. Pour améliorer cette prise en charge et accompagner aussi bien l'enfant que ses parents, des professionnels de la santé, soutenus par des parents, créent en novembre 2015, l'association Nour des enfants diabétique de la wilaya de Sétif où l'on enregistre plus de 450 enfants atteints du diabète de type I. Pour non seulement emboîter le pas à Alger, Oran et Constantine, mais avoir plus de données, l'association décide d'établir un registre de diabète sachant que l'incidence annuelle est de 19 cas (insuline dépendant) pour 100 000 enfants de moins de 15 ans. Elle ambitionne par ailleurs de fournir de l'insuline aux enfants de parents ne disposant pas de couverture sociale. Pour améliorer la prise en charge médicale et psychologique, l'association assure des séances thérapeutiques pour aussi bien les enfants que pour leurs parents devant accepter la maladie avant d'accepter la prise en charge. «Contrairement à l'adulte, la prise en charge de l'enfant diabétique est particulière et compliquée. Elle nécessite un travail psychologique titanesque d'autant que les gens refusent le plus souvent d'accepter la maladie touchant dans certains cas des nourrissons. L'association ne ménage aucun effort pour améliorer la prise en charge, permettre à l'enfant d'être plus ou moins autonome et lui apprendre à faire des piqûres d'insuline. Pour cela, on compte organiser des formations médicales continues au profit des médecins d'hygiène scolaire et sensibiliser les enseignants à considérer l'élève diabétique comme tous les élèves et l'accompagner dans le contrôle de sa glycémie en classe» souligne la présidente de l'association, Dr Hafida Cherif, maitre assistante-spécialiste en diabétologie pédiatrique au service de Pédiatrie du CHU de Sétif. Notre interlocutrice n'a pas omis de lancer un appel aux bienfaiteurs pour alimenter le compte 00100704020000057240 BNA de l'association luttant contre une maladie chronique n'épargnant pas les enfants. Notons à toute fin utile que pour le diabète de type1, le corps ne produit pas l'insuline nécessaire pour métaboliser le sucre en énergie. Les personnes avec un diabète de type1 doivent se faire des piqûres d'insuline ou porter une pompe à insuline pour vivre .