La fronde contre le projet de réforme du système de retraite monte crescendo. Après quelques mouvements de contestation dans le secteur économique, la protesta gagne la Fonction publique, un secteur où l'UGTA est chassée par les syndicats autonomes depuis plusieurs années déjà. En effet, 13 organisations syndicales autonomes représentant l'éducation nationale, la formation professionnelle, l'enseignement supérieur, la santé publique et l'administration, expriment leur rejet des résultats de la 19e tripartite gouvernement-UGTA-patronat, notamment l'annulation de la retraite anticipée et proportionnelle. Il s'agit de l'Unpef, du Cnapeste, du Snapest, du SNTE, du CLA, du Snapap, du CNES, du SNPESSP, du Snapsy, du SAP et du SNVFP. Réunis hier au siège de l'UPNEF, à Alger, les syndicats demandent la préservation des acquis des travailleurs. «Nous exprimons notre total rejet de la décision de la dernière tripartite concernant l'annulation des systèmes de la retraite anticipée et la retraite sans conditions d'âge», lit-on dans un communiqué rendu public. Les signataires de ce communiqué demandent également une copie de la mouture du projet de code du travail, en préparation depuis des années. Ils exigent également leur participation à l'enrichissement du texte avant d'être envoyé au Parlement pour adoption. Dans la foulée, les syndicats autonomes dénoncent leur exclusion des dialogues tripartites malgré leur représentativité. «Pourquoi le patronat est-il représenté par 10 organisations, alors que les différents secteurs ne sont représentés que par un seul syndicat ? Où est la légalité sociale que chante le gouvernement», s'interrogent encore les représentants de ces syndicats. En outre, les syndicats autonomes de la Fonction publique condamnent la politique de «deux poids deux mesures du pouvoir qui continue d'ignorer la nouvelle configuration de la carte syndicale qui est une réalité». «Il est temps de promouvoir le dialogue en faisant participer les syndicats autonomes à tous les espaces de dialogue comme cela se fait dans les pays démocratiques», ajoutent-ils.