La peur d'une autre fuite risquant d'entacher la session partielle hante les candidats. Les épreuves de la deuxième session partielle du baccalauréat ont commencé hier, sans incident, pour plus de 557 000 candidats. L'inquiétude affichée au début de la matinée avant l'entrée aux salles d'examen, s'est vite dissipée, nous dit le premier candidat à sortir de la salle d'examen au lycée Rabah Bitat de Mohmmadia (Alger). Le sujet d'histoire-géographie «était dans l'ensemble abordable». Des filles quittant le même établissement après l'épreuve de la matinée partagent cet avis. «C'était abordable, mais le sujet de première session était plus facile», estime une jeune lycéenne en maths techniques issue de l'établissement Abane Ramdane de la même commune. La peur d'une autre fuite risquant d'entacher la session partielle hante les candidats. Des parents d'élèves rencontrés au niveau de l'établissement Haroun Errachid à Sidi M'hamed ont exprimé leur soulagement après avoir constaté que la première journée des compositions «s'est déroulée dans de bonnes conditions». Les deux premières épreuves se sont déroulées «sans incident». La suspension de tous les réseaux sociaux durant la période de l'examen partiel a effectivement empêché tout contact pouvant permettre d'afficher les sujets, comme ce fut le cas lors de la première session, caractérisée par une fraude généralisée par le partage sur les réseaux sociaux de plusieurs sujets fuités. «Mais jusqu'à quand continuera-t-on de recourir à la suspension des réseaux sociaux pour protéger les épreuves. Il faut que le ministère se dote de mécanismes fiables pour que les épreuves se passent dans des conditions similaires à celles d'aujourd'hui sans toutefois isoler le reste des Algériens», soutient Meziane Meriane du Syndicat national autonome des enseignants du secondaire et du technique (Snapest). «Le blocage des réseaux sociaux devrait rester conjoncturel», estime-t-il. «La situation est maîtrisée», selon d'autres syndicats. «Les épreuves d'hier se sont déroulées dans de bonnes conditions, grâce à la rigueur et à la mobilisation de toutes les parties concernées», souligne Messaoud Amraoui de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef). «Si la rigueur était de mise lors de la session initiale, il n'y aurait pas eu cette fuite qui a chamboulé tout le pays», ajoute-t-il. Les deux syndicats ainsi que le Cnapeste appellent justement à rendre publiques les conclusions de l'enquête sur la fuite et «la sanction de tous les responsables directs ou par incompétence de la faille ayant permis une fuite d'une telle ampleur». L'épisode de la fuite ne doit pas être clos avec l'organisation d'une deuxième session partielle et l'introduction devant la justice de quelques cadres. «Il faudrait que l'opinion publique soit informée sur l'instigateur et les motivations de la fuite», estiment les représentants des travailleurs du secteur. Les candidats des filières de maths, sciences expérimentales, techniques mathématiques et langues étrangères ont passé l'épreuve d'histoire-géographie durant la matinée. L'épreuve d'anglais a été programmée pour les candidats des filières sciences expérimentales, mathématiques, techniques mathématiques et gestion et économie.