Sous le parrainage de Abdesselam Bouchouareb, ministre de l'Industrie et des Mines, le ministère a entamé dans le cadre d'un groupe composé de représentants du cabinet EY (ex-Ernst&Young), du cluster numérique (ADC), d'associations et de chefs d'entreprise, une sélection de 10 start-up algériennes à fort potentiel de la filière «industrie-numérique». L'objectif de cette sélection est de les faire participer au concours de Viva Technology Paris qui aura lieu du 30 juin au 2 juillet à Paris, en France. Cet événement verra la participation de 5000 start-up du monde entier comme concourants et des leaders mondiaux de l'économie numérique. Contrairement aux autres événements internationaux qui sont basés soit sur la démonstration d'innovations technologiques, comme le CES de Las Vegas ou bien sur un Salon de start-up comme le Web Summit, Viva Technology est centré sur la collaboration entre les start-up et grands groupes. C'est la première fois qu'un événement de cette ampleur réalise un focus sur ce sujet. La France est aujourd'hui l'une des plus importantes pépinières de start-up. Elle dépasserait, de ce point de vue, des villes comme Berlin ou Londres. L'objectif de Viva Technology est de faire venir les investisseurs étrangers pour rencontrer ces jeunes pousses et participer à leur financement. Le mot start-up évoque spontanément les années 2000 et la démocratisation de l'accès à internet qui, dans son sillage, a entraîné la création de très nombreuses entreprises. Ce concept ne se limite pas aux entreprises du secteur des technologies de l'information et la communication (TIC), bien que ce dernier soit l'un des principaux catalyseurs de l'innovation et concentre, de fait, le cœur d'activité des start-ups d'aujourd'hui. La création d'une start-up est le fruit de la capacité d'un entrepreneur à faire émerger une innovation, à la mettre en œuvre et à la développer. Trois piliers sont nécessaires au développement. Les politiques publiques sont primordiales pour soutenir la formation et la recherche. En dépit d'un terreau fertile à la création et à l'innovation, la capacité à prendre le risque de l'entreprenariat peut être freiné par un héritage culturel créant de l'aversion au risque. Les investissements dans les jeunes pousses doivent être encouragés pour bénéficier à un plus grand nombre. En Algérie, le constat est là : le nombre de start-up créées reste insuffisant. Les jeunes souhaitant se lancer dans l'entrepreneuriat continuent à se heurter à bon nombre de difficultés qui en découragent plus d'un. Quelques exemples montrent que l'application de modèles innovants en matière d'entrepreneuriat dans un contexte local est une source d'inspiration infinie pour tout entrepreneur. L'inexistence de moyens de paiement en ligne, par exemple, a permis la création d'entreprises innovantes qui ont été capables, très partiellement certes, de pallier ce déficit en offrant des services pour le paiement de factures d'électricité et de gaz, de téléphone. Alors que d'autres encore se sont lancés dans la promotion de sites e-commerce, tout cela facilite grandement le développement de l'économie numérique.