Devant les dysfonctionnements graves enregistrés dans la prise en charge des victimes d'accident vasculaire cérébral, un réseau de prise en charge dédié à cette catégorie de malades a été mis en place, il y a quelques mois, dans les hôpitaux de Chlef. Cela a provoqué le soulagement des nombreux patients de la wilaya qui n'ont cessé de plaider pour une telle organisation afin d'obtenir une prise en charge rapide et efficace dans les établissements hospitaliers de la région. «Nous voulons éviter que les victimes d'AVC ne soient ballottées d'une structure à une autre, faute de spécialistes ou de médecins neurologues, au risque de voir leur état s'aggraver», demande un groupe de malades chroniques. Le nouveau dispositif déjà opérationnel est le fruit d'une réflexion engagée par le comité spécial AVC, installé par la direction de la Santé de wilaya. Il met à contribution les médecins internistes des hôpitaux de daïras ainsi que les neurologues et les neurochirurgiens des deux EPH du chef-lieu de wilaya. Ainsi, toute personne atteinte est évacuée vers l'hôpital le plus proche où elle reçoit les premiers soins avant d'être transférée au nouvel hôpital Les Sœurs Bedj de Chlef, disposant d'une unité de neurologie, d'un service de réanimation et d'un centre d'imagerie doté d'un scanner et d'une IRM. Là, les spécialistes en place réexaminent le patient pour déterminer le caractère ischémique ou hémorragique de l'AVC. «Si c'est de nature ischémique, le malade est admis dans ledit hôpital, mais s'il présente un AVC hémorragique, il est aussitôt évacué vers l'unité de neurochirurgie de l'EPH proche Ouled Mohamed, équipé également d'un scanner», indique un praticien de l'établissement. Et de préciser que «depuis la mise en place de ce dispositif, ces soins d'urgence sont dispensés dans les conditions requises au niveau de ces structures, alors qu'il n'y a pas longtemps, les victimes d'AVC étaient systématiquement transférées hors de la wilaya». S'il a le mérite d'exister et de fonctionner, ce réseau de prise en charge a néanmoins besoin d'être renforcé par du personnel médical et paramédical, notamment à l'EPH d'Ouled Mohamed. L'activité allant crescendo avec la multiplication des accidents vasculaires cérébraux, il apparait donc nécessaire de se pencher sur cette question. Néanmoins, les professionnels de la santé sont convaincus que le seul moyen de stopper la progression des AVC est d'instaurer une véritable politique de prévention au sein de la société. A signaler qu'il n'existe pas dans la wilaya d'association de défense des intérêts des malades.