La session ordinaire de l'APW, qui s'est tenue mercredi dernier, a failli tourner au vinaigre, n'était-ce la sagesse et l'intervention de certains membres. L'ordre du jour et la date choisie pour la tenue de cette session n'étaient pas au goût de tout le monde. Le président de l'APW a fait savoir que la date du 18 octobre, fixée par la wilaya, pour l'examen d'un certain nombre de dossiers « sensibles et engageant l'avenir de la wilaya, tel le remplacement du préfabriqué et la reconstruction définitive de la région, ne permettait pas une évaluation sérieuse et complète de ces sujets ». Il a motivé cela par le temps assez court accordé aux commissions de l'APW pour étudier et établir leurs rapports successifs, sur la base de données fiables. De son côté, le wali de Chlef, a, en réponse, indiqué que les situations des secteurs concernés ont été envoyées à l'assemblée le 29 septembre dernier et que celle-ci « avait suffisamment le temps pour faire convenablement son travail ». Il a en outre tenu à préciser qu'aucune arrière-pensée n'anime les membres de l'exécutif de la wilaya à l'égard de l'assemblée ou dans le choix de la date et de l'ordre du jour controversés. Le premier responsable de l'APW, d'obédience FLN, réplique à son tour pour lever toutes les équivoques sur le sujet, soulignant que son assemblée veut examiner à fond ce dossier controversé, à la lumière des derniers développements (construction de 6 300 logements pour les locataires des baraques et l'octroi de crédits bancaires pour ceux ayant acquis leurs habitations dans le cadre de la cession des biens de l'Etat). Pendant ce temps, une atmosphère électrique régnait dans la salle où les élus du MSP, du RND et d'un courant du FLN formaient un clan hostile au président parce qu'il est « rentré en catastrophe de son congé annuel et a remis en cause le choix de la date de la présente rencontre, fixée par la Wilaya ». Réponse de ce dernier : « Le travail des commissions n'était pas achevé et il fallait éviter de présenter une situation incomplète et mal préparée, compte tenu de l'importance des sujets retenus. » D'après le représentant du MSP, qui avait assuré l'intérim pendant le congé, les dossiers étaient fins prêts pour qu'ils soient étudiés lors de cette session. Une déclaration qui sera démentie en bloc par les présidents des commissions de l'APW, lesquels ont souligné, tour à tour, l'impossibilité de finaliser leurs rapports dans les délais fixés par l'administration. Après quoi, le président de l'APW a laissé le soin à l'assemblée de trancher dans ce conflit en approuvant ou non les points à débattre. Le wali de Chlef n'a pas apprécié cette proposition et a rejeté la responsabilité sur les commissions concernées de l'APW pour les lenteurs enregistrées. La majorité des élus présents a finalement opté pour l'examen d'un seul point sur les cinq inscrits à l'ordre du jour, à savoir celui du budget primitif pour 2007, afin, diront certains, de ne pas entraver le fonctionnement des services de la collectivité.