Les pouvoirs publics parlent beaucoup des associations sans jamais nous impliquer dans leur stratégie ». Cette déclaration, critique à l'égard des pouvoirs publics, émane de la présidente de la Fédération des associations des handicapés moteurs. Mme El Mameri Atika. « Dans les catastrophes les autorités ne nous intègrent jamais dans leur fonctionnement », déclare-t-elle. Mme El Mameri met ainsi en exergue l'absence flagrante de coordination entre les autorités et les associations de la société civile. Pour elle, les pouvoirs publics « doivent prendre conscience du rôle des associations ». Mme El Mameri est intervenue, hier, lors d'une journée de « capitalisation et d'échanges » sur le thème : « Actions d'associations depuis le séisme du 21 mai 3003 : leçons et perspectives », organisée par le réseau Wassila à Alger. Rencontre qui a vu la participation des associations organisées en réseau en faveur des populations sinistrées de Boumerdès et Alger, à l'image d'Espoir Horizon, Réseau Wassila et la Fédération nationale des associations des handicapés moteurs. Y ont pris part des ONG internationales tels SOS villages d'enfants et Handicap International, mais également des personnes témoins pour les efforts fournis par ces différentes associations dans des activités d'animation et d'encadrement des sinistrés. Des personnes ayant vécu le cataclysme du 21 mai ont témoigné de « l'efficacité » du réseau Wassila dans son intervention à l'égard des sinistrés de Boumerdès. Cela dit, l'objectif de cette rencontre étant en quelque sorte de capitaliser les efforts des intervenants (associations et individus) en faveur des populations meurtries par le cataclysme qui a, faut-il le rappeler, fait beaucoup de dégâts matériels et humains. L'occasion, selon Mme Chitour, présidente du réseau Wassila - qui compte en son sein quatre années d'activité en faveur des victimes de la violence - qui a tenu à tracer une rétrospective de la mobilisation des ressources communautaires, étant, en outre, de discuter des « carences et des difficultés » rencontrées sur le terrain. En fait, il s'agissait de tirer les leçons de cette expérience pour essayer d'y remédier à l'avenir. Et en manière des « leçons tirées » de cette expérience, M. Debeaupuis et M. Gérard, respectivement représentants des ONG internationales handicap international et SOS villages d'enfants n'ont pas été avares en matière de difficultés rencontrées au lendemain du cataclysme. En effet, M. Debeaupuis a mis en exergue « le manque d'informations claires lors de l'urgence, la difficulté d'identification des interlocuteurs ». Il a été mis en relief « l'absence d'associations pouvant s'exprimer de manière claire sur les besoins clairs ». Autre difficulté, l'absence de gestion de partenariat et de proposition de projets dans l'urgence, selon les deux représentants.