Le camp d'aviation est une agglomération née dans le sillage de la politique de démocratisation du logement, deux décennies auparavant. Des coopératives immobilières, des logements promotionnels et des bâtisses individuelles abritent plusieurs centaines d'âmes et font de ce quartier résidentiel un passage incontournable. Pourtant, la route qui sépare en deux rangées ces bâtisses n'offre que crevasses et nids de poule. Poussiéreuse l'été et boueuse l'hiver, elle n'enchante ni ses habitants ni les instances locales, sollicitées maintes fois pour le bitumage et l'entretien des avaloirs. «Nous sommes dans une situation intenable à cause d'une viabilisation approximative que vous constatez et l'aménagement urbain qui laisse à désirer», a fustigé le représentant du quartier. L'absence de l'éclairage public est un autre problème imputé aux services communaux qui s'arrangent du mieux qu'ils peuvent, estime le même interlocuteur, pour gérer le temps qui reste pour l'actuelle assemblée. « …cette dernière qui brille par son absence, refuse de recevoir les citoyens», a-t-il ajouté. L'improvisation des décharges sauvages, la prolifération des rongeurs et des chiens errants et les constructions illicites font partie du lot des misères vécues par ces habitants. On y a recensé plus de 20 empiètements sur des espaces publics notamment des routes qui figurent encore sur le plan de masse de cette agglomération. «Devant le laxisme dont fait preuve l'APC de Souk Ahras, des trottoirs, des rues et des passages pour piétons ont été annexés par des prédateurs, il y a seulement quelques jours, sans qu'aucune partie responsable ne s'en offusque», a déclaré Z.Farid, un retraité du secteur du transport, habitant de ce quartier. Le pire est à attendre avec l'arrivée de trois autres constructeurs illicites qui viennent de grignoter un espace vital non loin du CEM Daira Salah. Autoproclamés propriétaires d'espaces communaux, ils viennent de proposer à la vente libre six rues, deux escaliers et trois voies publiques.Questionnés à ce sujet, des élus de l'APC de Souk Ahras ont confirmé ces faits et expliqué que cela relève de la compétence du maire et du service technique.