Des particuliers ne sont guère gênés par les désagréments causés par les chantiers qu'ils gèrent et les mises en demeure qui leur sont adressées par les services communaux n'arrivent pas à produire les effets escomptés. Trottoirs et chaussées transformés en lieu de préparation des matériaux de construction, non-respect des délais de réalisation, atteintes aux ouvrages de viabilisation et d'AEP, destruction des biens d'autrui et des situations litigieuses multiples traitées par voie de justice. À Dallas II, Rebbahi, Bendada, Hai Elouze et autres quartiers résidentiels, l'inachevé et le précaire sont les maîtres mots qui reviennent par la bouche des mécontents. «Nous dormons et nous nous réveillons au bruit des camions et des rétrochargeurs et cela dure depuis plusieurs années (…) ces constructeurs que vous voyez ne respectent ni mesures de sécurité pour prévenir les passants d'éventuelles chutes d'objets durs, ni les textes régissant l'utilisation de la chaussée comme ultime lieu de dépôt de matériaux de construction», a fait part Redouane. G, un habitant de la cité Diar-Ezzerga II. À la cité Baloulou I et II, les chantiers qui n'en finissent pas, donnent un aspect hideux au quartier et pavent, souvent, le chemin aux éventuels prédateurs du foncier. «Toutes ces bâtisses semi-construites sont dans l'informel et il n'existe qu'une minorité de constructeurs qui n'ont pas réalisé des extensions illicites. C'est pour cela que l'on est tenté de jouer sur le facteur temps pour ensuite relancer les travaux»,a renchéri le représentant du quartier. Le pire est encore vécu par les automobilistes et les piétons aux anciennes rues de la ville de Souk Ahras où la réhabilitation de plusieurs dizaines de bâtisses acquises par de nouveaux propriétaires fait des siennes. Fatras de béton et d'objets hétéroclites abandonnés à même le sol, fermeture des artères sans autorisation des services de l'APC, agression aux ouvrages de Sonelgaz et l'Algérienne des eaux et autant d'atteintes constatées de visu lors d'une virée du côté des quartiers et agglomérations précités. Des employés de la commune sont unanimes quant à ces piétinements prémédités, voire jouissant de complicités certaines, pour répéter l'expression de l'un d'eux. Ils ont également tiré la sonnette d'alarme s'agissant des buildings à plusieurs étages et sans âme érigés, contrairement à la législation en vigueur, aux rues Djebar Amor et l'ALN. Leur construction aura duré de longues années... La perturbation de la circulation routière et l'empiètement des espaces limitrophes et les trottoirs aussi. La mosquée El-Amen, dont les travaux sont théoriquement achevés, prive ses fidèles de voie d'accès. À Souk Ahras, la règle et l'exception échangent facilement de posture.