A quelques jours de l'Aïd, les boutiques et centres commerciaux spécialisés dans le prêt-à-porter sont pris d'assaut par une foule de gens. Saignés par les multiples dépenses du Ramadhan, les ménages sillonnent la capitale à la recherche du bon rapport qualité-prix. A la rue Bab Azzoun, un magasin attire une nombreuse clientèle grâce à ses prix jugés raisonnables tels le pantalon à 350 DA, la chemise à 300, le pull à 400 et l'ensemble fillette à 550. Ici, il faut jouer des coudes pour accéder aux rayonnages tant les clients sont nombreux. Direction, Bazar du 1er Mai, où là aussi, le rush est visible. Ici, en revanche, les prix sont plus élevés : petite robe pour fillette 1800 DA, ensemble jeans et veste pour garçon 2400, chaussures 1800, basket 2200. « Ce sont des produits d'importation, de très bonne qualité », martèle un commerçant à une dame qui, visiblement choquée par ces prix épicés, préfère tourner les talons. A l'intérieur du bazar, juste à l'entrée du marché de fruits et légumes (Ali Mellah), des étals chargés de vêtements ont été dressés. A noter que les prix sont plus accessibles par rapport à ceux pratiqués dans les boutiques. Exemples : un très joli ensemble en velours veste et pantalon est vendu à 1500 DA au lieu de 2000 en vitrine, un jogging 650 DA au lieu de 1800, etc. A noter que de nombreuses boutiques d'habillement ont saisi l'occasion de l'Aïd pour ouvrir leurs portes tel ce nouveau centre commercial, constitué d'une bonne dizaine d'échoppes spécialisées dans le prêt-à-porter, qui vient d'être inauguré dans la ruelle perpendiculaire à la rue Charras (vers le tunnel des facultés) : une ex-librairie transformée en centre commercial, dommage quand même pour la culture !