L'incompréhension est totale chez les 15 bénéficiaires de logements sociaux qui figuraient sur l'ancienne liste établie par l'APC de Aïn El Hadjar mais exclus de la nouvelle dressée par la daïra de Aïn Bessem. Cette exclusion paraît injuste, d'autant plus arbitraire que le nombre de citoyens concernés par l'opération de relogement au niveau du chef-lieu de commune avoisine la cinquantaine pour un quota de 80 logements sociaux. Pour protester contre cette forme d'injustice qui les prive d'un avantage social que légitiment leurs conditions et leur situation sociales, plusieurs requêtes ont été adressées aux autorités concernées accompagnées de plusieurs demandes d'audience. Selon un écrit, dont notre bureau a été destinataire, la délégation de ces protestataires, qui réclamait d'être reçue par le wali, a rencontré deux fois le chef de cabinet et six fois le chef de daïra sans que l'espoir d'une solution soit entrevue face au problème posé. Leurs revendications n'ayant finalement rencontré aucun écho favorable auprès des autorités, le recours à la justice est apparu en désespoir de cause comme la seule voie possible. Mais de ce côté-ci, c'est l'impasse. Et c'est ainsi que le concours de notre quotidien est sollicité par les anciens bénéficiaires afin de donner une large audience à leur protestation. « Cela fait maintenant deux ans que nous attendons. A la daïra, on nous a dit de constituer de nouveaux dossiers et depuis, c'est le silence », s'indignait l'un d'eux. Beaucoup attendent toujours un logement depuis l'indépendance, selon cet interlocuteur. Allusion indirecte à cette famille venue d'une autre commune logée par un responsable de l'APC dans le parc communal et qui, sept mois plus tard, bénéficiait d'un logement social ! Revenons à l'écrit. Qu'est-ce que nous lisons ? Que les dix logements réceptionnés en 2000 présentent un degré de détérioration se signalant par « l'effondrement des plafonds, les vitres brisées, les persiennes enlevées et les escaliers endommagés ». Suivons le regard des 15 signataires : on préférerait laisser se dégrader des logements sociaux, plutôt que de les attribuer à ceux qui les réclament à cor et à cri !