La nation dispose de vastes réserves d'épargne oisives et peut mobiliser des ressources de l'extérieur à un niveau supérieur à celui observé jusqu'à présent. C'est ce qui ressort de la séance d'audition qu'a consacrée, hier, le président de la République au secteur des participations et de la promotion des investissements. Un constat qui a été établi après évaluation de la capacité de l'économie à générer l'investissement, donc de mobiliser des ressources. L'économie doit être mise en état de transformer l'épargne oisive et de mobiliser les investissements étrangers. Pour ce faire, indique le rapport de la séance d'audition répercuté par l'APS, « la stratégie de croissance de l'économie nationale du gouvernement doit être accélérée tout en sauvegardant la stabilité sociale et économique de la nation ». Le partenariat investissement national - investissement direct étranger devient déterminant dans cette stratégie de croissance. Cette dernière s'articule autour de deux axes complémentaires : la transformation du système économique à travers les réformes structurelles qui touchent le système bancaire, le foncier économique, le marché des biens et services, le redéploiement de la fonction de production de l'entreprise qui touche au dispositif d'investissement, à la politique de partenariat-privatisation, à la mise à niveau de l'entreprise. Elle nécessite, cependant, pour sa réussite, la mise en œuvre de quatre politiques d'appui portant sur la qualité des politiques économiques, le renforcement des capacités de gestion économique, l'élargissement et la modernisation des infrastructures et la promotion des ressources humaines. La transformation du système économique, indique le rapport, doit concerner en deuxième priorité le marché foncier économique. Elle doit aboutir à l'émergence d'un marché transparent, libre mais strictement réglementé et régulé de l'intérieur. L'analyse de la situation du foncier a confirmé la grande confusion qui y règne, que ce soit sur le plan du statut juridique, de la diversité et des multiples intervenants, de l'opacité et de la spéculation qui entachent souvent les transactions réalisées. Il a été constaté que si la demande du foncier économique est assez mal connue, les travaux de recensement ont permis l'établissement d'une banque de données précises qui montrent que l'offre est relativement abondante. En tant qu'élément important dans la politique de promotion de l'investissement, ce dossier a fait l'objet, note le rapport de l'audition, d'un traitement prioritaire qui est à sa phase d'aboutissement. La politique retenue pour une émergence d'un véritable marché foncier repose sur quatre axes, révèle-t-on, à savoir une identification de la demande de la façon la plus fine possible, l'élargissement de l'offre, l'instauration d'un système de prix d'équilibre et, enfin, la mise en place d'un cadre institutionnel transparent et simplifié où pourraient s'exercer l'offre et la demande. En ce qui concerne le phénomène des activités parallèles qui sont de nature structurelle, la politique mise en œuvre portant sur la protection du producteur, la structuration des espaces de marchés intermédiaires et les capacités d'information doit être renforcée. Une troisième dimension de ce marché est l'établissement de règles de régulation, notamment en ce qui concerne les activités d'utilité publique. L'expérience de notre pays en la matière est à la fois limitée et vaste. Il est nécessaire que la régulation fasse l'objet d'une étude spécifique du gouvernement visant l'adoption à terme d'une charte en matière de régulation.