Le directeur adjoint du département Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds monétaire international (FMI), Adnan Mazarei, estime que «l'Algérie n'a pas besoin financièrement du FMI». Dans une déclaration à la presse en marge d'une rencontre à huis clos avec Ali Haddad, président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Adnan Mazarei, qui effectue une visite de quelques jours en Algérie, a souligné cependant que la situation économique de l'Algérie est difficile, comme celle de tous les pays pétroliers, ajoutant cependant que les autorités algériennes «ont pris la mesure de l'ampleur de la crise et s'attellent à prendre les dispositions qu'il faut pour y faire face». Pour sa part, le président du FCE a souligné que le représentant du FMI a estimé, lors de la rencontre qui les a réunis, que «le prix moyen du pétrole devrait rester au niveau des 50 dollars jusqu'en 2017». A propos de l'objet de la visite de la délégation de l'institution financière internationale en Algérie, Adnan Mazarei a souligné qu'il était à Alger avec ses collègues pour donner des «conseils économiques et politiques et améliorer les capacités techniques des institutions financières algérienne» en collaboration avec le ministères des Finances. Il est à rappeler que le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, a opposé «un démenti catégorique», mardi, en réponse à une question sur un lien entre la visite d'une délégation du FMI en Algérie et un retour à l'endettement extérieur, précisant que cette visite était programmée depuis longtemps et qu'elle n'a pas de lien avec un quelconque endettement extérieur. Adnan Mazarei devrait rencontrer, lors de sa présence à Alger, les responsables du ministère des Finances et de la Banque d'Algérie, afin «d'actualiser les données du FMI sur l'économie algérienne», selon ce qu'a indiqué l'APS. Dans son dernier rapport annuel sur l'économie algérienne, le FMI avait souligné que l'Algérie était en mesure de faire face au choc pétrolier, en affirmant que la chute des cours de pétrole n'a eu qu'un effet limité sur la croissance. Les prévisions de croissance du FMI laissent entrevoir une amélioration jusqu'en 2021 malgré la baisse des cours de brut qui semble pourtant se maintenir dans la durée. En 2015, le PIB réel de l'Algérie a progressé de 3,9%, selon le FMI, qui table sur une croissance de 3,4% en 2016 et de 2,9% en 2017.