L'agence britannique de notation du transport aérien international, Skytrax, réalise deux fois par an une vaste enquête indépendante auprès des passagers, partout dans le monde, ainsi qu'un audit des différents services. Suite à sa dernière enquête, à l'occasion du Salon aéronautique de Farnborough, l'agence vient de publier le top 100 des compagnies mondiales, ainsi que le top 10 des compagnies pour chaque région du monde. Sur le plan international, c'est Emirates qui prend la tête, rejoint sur le podium par Qatar Airways et Singapore Airlines. Pour l'Afrique, 8 compagnies s'inscrivent dans le top 100 mondial : South African Airways arrive en tête (41e mondial), suivi de Air Seychelles (63e mondial) et de Air Mauritius (73e mondial). Air Algérie, en revanche, ne figure même pas dans ce palmarès. En réalité, deux modèles de compagnies aériennes existent, les conventionnelles, comme Air Algérie, et celuides pays du Golfe, comme Emirates, ou encore Qatar Airways, qui ont créé un concept de sixième liberté en passant par des hubs. Elles n'ont pas de véritables marchés et utilisent le trafic de transit, via un réseau de liaisons aériennes globalisé, ramenant ainsi du trafic, le font transiter par des hubs et acheminent les passagers sur différentes destinations. A l'inverse, Air Algérie reste une compagnie de type conventionnel, activant sur le réseau du point à point à l'international et compte sur ses seules lignes domestiques (près d'un million de passagers). Qatar Airways, Egyptair et Turkish Airlines captent un trafic important à partir d'Alger, diminuant les parts de marché de la compagnie nationale. Selon les observateurs, les défis les plus importants auxquels fait face l'industrie de l'aviation actuellement sont l'instabilité de la situation politique de plusieurs pays, ainsi que d'autres facteurs naturels qui ne peuvent pas être prédits, tels que les séismes, les éruptions volcaniques et les inondations. La peur des attentats avaient considérablement ralenti l'activité du secteur. Autre constatation : les compagnies s'efforcent de remplacer les appareils vieillissants par des avions moins gourmands en carburant. «Les compagnies aériennes ont largement renouvelé leur flotte ces dernières années», précise Airbus. La part du carburant utilisé sur un vol varie selon le type d'avion (fonction de la masse) et de la longueur de la ligne. Une fois prise la décision d'opérer un vol, la quasi-totalité des dépenses est engagée, mais les revenus restent incertains. D'autant plus que le produit, le siège offert et l'espace de soute pour le fret, sont, par définition, immédiatement périssables : s'ils restent inoccupés, la recette est nulle