Tony Tyler, directeur général d'IATA, présent lors de la 45e assemblée générale de l'Organisation des transporteurs aériens arabes (AACO) à Alger, s'est prononcé pour la mise en place d'un hub au niveau Nord Africain qui soit à la hauteur de celui de Doubaï ou de Doha. Le but est de permettre aux compagnies maghrébines par exemple d'aller chercher des marchés sous d'autres cieux. Dans ce cadre, il pourrait s'agir pour l'Algérie de construire un nouvel aéroport ou aller vers un nouveau terminal dans l'actuel aéroport international d'Alger. Les compagnies du Golfe utilisent le trafic de transi pour acheminer les passagers sur différentes destinations. Ainsi, Qatar Airways, Egyptair et Turkish airlines l'utilisent à partir d'Alger et captent un trafic important, diminuant les parts de marché d'Air Algérie. Elle reste une compagnie de type conventionnel, activant sur le réseau du «point à point» à l'international et compte sur ses seules lignes domestiques (près d'un million et demi de passagers). Dans ce contexte, Alger-Pékin reste une des lignes à faible rentabilité soumise à la forte concurrence des compagnies de 6e liberté. C'est l'aveu même de Mohamed Salah Boultif, PDG de la compagnie qui l'a souligné à la chaîne III3. Les pays du Golfe investissent à coups de milliards de dollars dans leurs infrastructures aéroportuaires, avec l'ambition, comme aux Emirats arabes unis et au Qatar, de devenir des hubs internationaux. Ces dernières années, les compagnies aériennes du Golfe se sont développées de manière exponentielle. Face à une demande domestique régionale limitée, elles ont un besoin crucial de disposer de plateformes de correspondance performantes, tant pour poursuivre leur croissance que pour favoriser le tourisme régional. L'aéroport le plus fréquenté du Moyen-Orient est Dubai International, qui a traité 27 931 639 passagers entre janvier et juin, soit une croissance annuelle de 13,7%.L'aéroport de Casablanca occupe le dixième rang dans la région, avec 3 295 991 passagers au premier semestre de 2012, soit une baisse annuelle de 3,1%.Le SG de l'AACO, abdelouahab Toufaha, a été aussi favorable pour une libéralisation graduelle du marché et de la propriété. «Cela fait partie des perspectives de développement. Ce n'est pas un sujet tabou, mais il revient au propriétaire (l'Etat) de décider d'ouvrir le capital de la compagnie nationale. Quant au hub, c'est une piste de réflexion», a répondu le PDG d'Air Algérie. Questionné au sujet des retards, il affirme : «Tant qu'il y aura des avions, il y aura des retards. L'essentiel est de faire des efforts pour les diminuer. Air Algérie a enregistré des résultats encourageants au premier semestre 2012 par rapport à la même période de 2011. On avoisine notre objectif.»