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Mosquée Sidi Ghanem de Mila : Un haut lieu d'histoire
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Publié dans El Watan le 18 - 07 - 2016

Ce passé lumineux, où Mila rayonnait sur de larges territoires de la Numidie.
En plus de sa fonction de base de lieu de culte, elle était le sommet des institutions sociales, administratives et politiques au Moyen-Âge. Elle était et demeure encore le symbole de l'islam constructif, l'islam de la science, de la tolérance, de la concertation en politique et du pardon.
C'est dans sa salle de prière, encore bien identifiable aujourd'hui malgré l'état physique de l'enceinte, que les habitants de la région de l'époque avaient appris les préceptes de leur religion dès l'islamisation de la ville en 679, et découvert un nouveau mode de gouvernance, basé sur la justice et la fraternité, complètement différent de celui byzantin qui était de mise jusque-là. Edifiée par le compagnon du Prophète (QSSSL), Abu El Mouhadjer Dinar, en 679, elle est considérée comme la première mosquée de tout le Maghreb.
Ce qui faisait et fait encore d'elle une source de fierté pour tous les habitants de la région pour ce qu'elle leur inspire comme sentiment d'appartenance et valeurs spirituelles. Mais le fait qu'elle soit la première mosquée dans le Maghreb médiéval n'est pas la seule chose qui la caractérise des autres bâtiments religieux de même rang. Beaucoup d'autres secrets d'ordres historique, politique et architectural la singularisent. 
Mais, faute probablement d'une présentation correcte, ou du moins suffisante, de l'édifice par la direction de tutelle, beaucoup, pour ne pas dire tous, de ces secrets demeurent inconnus, en dehors des cercles restreints des spécialistes.
Si l'on sait, par exemple, que la mosquée Sidi Ghanem avait été construite sur les reliques d'une église catholique et non moins siège de l'évêché de Saint Optat (360 avant Jésus Christ), beaucoup de riverains ignorent, en revanche, que l'édifice, malgré la connaissance de ses bâtisseurs en matière d'orientation spatiale, avait fonctionné, dans ses débuts, avec un Mihrab dirigé vers le sud, au lieu de l'Orient, comme le veut le texte coranique et que cette anomalie ne fut corrigée que très tardivement.
Transformé en église, puis en caserne militaire entre 1871 et 1962
Sur les causes de cette orientation spatiale erronée, le guide touristique chargé de la mosquée, Mohammed Zouaghi, nous dira : «La mosquée avait été construite sous la dynastie des Omeyyades. Ceux-ci avaient leur capitale à Damas et orientaient toutes leurs constructions syriennes vers La Mecque, qui se trouve géographiquement au sud du Chem. Pendant la construction de la mosquée Sidi Ghanem, ils n'avaient pas changé de réflexes, croyant que la qibla, représentée par la Kaâba, était toujours dans le sud par rapport à Mila.»
L'on saura également que l'édifice fut construit 48 ans seulement après le décès du Prophète (QSSSL), que sa salle de prière pouvait contenir jusqu'à un millier de fidèles, qu'il avait quatre portes, dont l'une, principale, était plus grande que les trois autres et qu'il avait été transformé en église, puis en caserne militaire entre 1871 et 1962 sous l'occupation française. Mais là ne sont pas tous les secrets que nous détenons de notre généreux guide.
Si nous en avons tus une multitude d'autres aussi intéressants que merveilleux, comme celui de ces pierres qui portent des transcriptions en alphabet latin et des précieux objets mis au jour par des fouilles archéologiques récentes, entre autres : c'est par souci de laisser le plaisir de les découvrir aux visiteurs qui se rendraient sur les lieux en ce mois du patrimoine, où le « sanctuaire» a été ouvert au public. Signalons qu'avant de devenir mosquée, la bâtisse avait été l'un des grands sièges du catholicisme en Afrique du Nord, où officiait l'évêque Saint Optat de Milev.
L'édifice catholique avait, soixante ans seulement avant la chute de l'Empire romain d'Occident en 476, abrité un concile général, c'est-à-dire une assemblée d'évêques de toutes les églises tant catholiques qu'orthodoxes, concile présidé par Saint-Augustin (354-430) qui était l'un des quatre Pères de l'Eglise occidentale dans le Haut Moyen-âge.


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