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La mosquée de Sidi Ghanem de Mila
Publié dans La Nouvelle République le 19 - 04 - 2015

Défiant le temps et l'oubli qui frappent le quartier du vieux Mila, se dresse une grande bâtisse à l'aspect architectural typique des granges de l'époque coloniale coiffée de tuiles en terre cuite et qui abrite la plus vieille mosquée connue en Algérie.
Au milieu d'un vieux tissu urbain rongé par l'abandon, s'élève la mosquée de «Sidi Ghanem» dont la construction remontrait au début du 6e siècle (an 59 de l'hégire), soutenue par de colonnes romaines vieilles de près de deux millénaires. Située dans le périmètre du petit musée de site de Mila, ce lieu de culte musulman -déserté depuis près de deux siècles par les fidèles- a été érigé sur les fondations d'une église romaine dont il a conservé les arcs, briques et colonnes portant encore des inscriptions en latin. Baptisé d'abord du nom d'Abu Mouhadjir Dinar, un des compagnons du prophète (Qssl) venu propager la parole de l'islam, elle devait par la suite prendre le nom d'un imam fatimide qui y avait officié, Sidi Ghanem, dont le mausolée se trouve actuellement à Oran. A elle seule, cette bâtisse représente l'évolution des croyances religieuses en Algérie depuis l'antiquité jusqu'à la fin de la période coloniale: D'église romaine dans l'antiquité, cet édifice a été transformé en mosquée, avant de servir d'annexe militaire, voire d'étable durant la colonisation française. Dans sa fonction de basilique, l'édifice est supposée avoir été le siège de l'évêque Optat de Milève (mort à la fin du VIe siècle), comme il est probable, selon d'autres sources, qu'elle ait abrité les deux conciles (assemblée des évêques de l'église catholique) tenus à Mila au début du Ve siècle et dont le second a été présidé par St Augustin lui même. Tous ces faits historiques, supposés s'êtres déroulés dans cette basilique, se basent sur les écrits d'une seule source: l'église romaine. Reste à exhumer l'histoire Depuis près de deux siècles, aucun culte n'a été célébré dans l'enceinte de la mosquée Sidi Ghanem qui s'enfonce peu à peu dans le sol. Sa toiture et les colonnes sont fragilisées par l'usure et les infiltrations d'eau, alors que les dallages sont complètement recouverts de sédiments. En 2012, la vieille mosquée avait bénéficié d'un premier budget pour financer les travaux d'urgence qui ont touché une petite partie de la toiture, la boiserie, et quelques étaiements de colonnes. Trois années après, la restauration proprement dite de l'édifice qui a bénéficié d'une enveloppe de 140 millions de dinars pour sa réhabilitation, affirme la responsable régional de l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels (Ogebc), Amar Nouara, n'a toujours pas été entamée. La présence du monument, ouvert aux étudiants en architecture, histoire ou archéologie, principalement- n'est nullement signalé dans la ville, ni même dans le vieux quartier qui l'abrite ainsi que le petit musée de site, ignoré lui aussi. A défaut de travaux sérieux d'historiens et d'archéologues, l'histoire des lieux, synthèse de deux grandes époques et représentant deux religions au moins, demeure largement méconnue, construite sur simples recoupements, loin de la vérité historique éprouvée et confortée par les outils scientifiques.

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