La présidence de la République a annoncé, hier, un important mouvement dans le corps de la magistrature. «Conformément aux dispositions de l'article 92 de la Constitution et de l'article 49 de la loi organique n°04-11 du 6 septembre 2004 portant statut de la magistrature, Son Excellence Monsieur Abdelaziz Bouteflika, président de la République, président du Conseil supérieur de la magistrature, a procédé ce jour à un mouvement dans le corps de la magistrature», précise un communiqué de la Présidence. Ce mouvement, lit-on dans ce document, a concerné 11 présidents de cour, 6 procureurs généraux, 5 présidents de tribunal administratif et 9 commissaires d'Etat. Ce mouvement a été plus important à Alger où le président de la cour, Abdi Benyounès, cède sa place à Benharadj Mokhtar qui était jusque-là président de la cour de Ouargla. Le procureur général près la cour d'Alger, Brahmi Lachemi, qui avait été nommé récemment à ce poste en remplacement de Belkacem Zeghmati, laisse sa place à Benikhetir Benaïssa qui occupait le poste de conseiller à la Cour suprême. Pour sa part, le procureur adjoint près la cour d'Alger, Nacef El Hocine, bénéficie d'une promotion ; il est nommé en qualité de procureur général près la cour de Aïn Defla. Que signifie ce mouvement ? Des juristes que nous avons contactés le qualifient d'«ordinaire», en tout cas a priori.