Une réunion devra se tenir aujourd'hui avec le DUC et le directeur du logement de la wilaya, en présence du promoteur et des représentants des souscripteurs pour trouver une solution définitive au problème. Plus d'une centaine de souscripteurs au programme de 434 logements LSP, à l'UV5 de Ali Mendjeli ont manifesté hier leur colère devant le cabinet du wali, brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire, entre autres : «Le promoteur Yekhlef impose sa loi !! Le dieu Yekhlef est-il intouchable ?». Des familles entières avec personnes âgées, femmes et enfants ont répondu présent à l'appel du collectif des souscripteurs pour demander l'intervention du ministre de l'Habitat et celle du Premier ministre. Se faisant entendre bruyamment, devant des passants interpellés et un service d'ordre surpris par le mouvement, les manifestants ont chargé également les autorités locales pour des promesses non tenues (voir notre édition du mardi 19 juillet 2016. «L'administration est corrompue. Le LSP lié à la chkara.» «Le wali est un incapable !», criaient-ils. Car, selon eux, le problème du LSP désormais dépasse les autorités locales, incapables de mettre fin à leur calvaire. Rien n'est clair, selon Hamza Belakhal, un appel d'offres a été lancé il y a des mois, par la direction d'urbanisme et de construction (DUC). «L'entreprise a été désignée et on a débloqué un budget de 55 millions de dinars. Qu'est-ce qui empêche réellement le lancement des travaux des VRD. Pourtant selon nos sources, les travaux sont inclus dans le marché. Ceci dit, le promoteur devrait les accomplir sans l'aide de l'Etat, mais il demande encore une augmentation de 20 millions de centimes de plus», a-t-il expliqué. A rappeler que ces citoyens se sont inscrits dans ce programme en 1991, dans le cadre de la tristement célèbre coopérative «Essiha». Mais les travaux n'ont été lancés qu'en 2001. Un imbroglio juridique s'ensuivra et ne prendra fin qu'en 2010 par la victoire des souscripteurs qui se détachent de «Essiha» et confient le projet au promoteur Yekhlef. D'après les actes dont ils disposent, les logements devaient être achevés et attribués graduellement entre 2013 et 2015. A ce jour, la cité manque toujours de toutes les commodités et des VRD. Après vingt-quatre ans d'attente, le promoteur impose encore des conditions excessives, sachant que les souscripteurs ont payé toutes leurs redevances, soit 250 millions de centimes. Hier, les manifestants ont refusé d'être reçus par le chef de cabinet du wali et leur colère ne fut absorbée, qu'après l'intervention de Hocine Ouadah, wali de Constantine, qui a fini par les recevoir. D'après Salim Saâdallah, l'un des concernés, le wali a promis d'organiser une séance de travail aujourd'hui (jeudi) en présence du DUC, du directeur de logements (DL) de la wilaya, des représentants des souscripteurs et du promoteur, afin de tracer une feuille de route, établir un PV et tirer des solutions définitives tout en déterminant les délais d'achèvement des travaux restants. A la fin, les souscripteurs ont exigé du promoteur de retirer sa plainte contre eux. Cette condition a été approuvée et acceptée par le wali.