Après une première édition couronnée de succès l'été de l'année passée, le programme Ciné-plage est de retour dans cinq villes côtières, du 20 juillet au 14 août, tous les soirs à 21h30. Le concept, tout simple, est de programmer des projections cinématographiques nocturnes dans les plages les plus fréquentées afin d'offrir une animation originale et familiale aux nombreux estivants. En outre, le «plus» de Ciné-plage est de diffuser des productions algériennes récentes peu accessibles au grand public en dehors des festivals. La deuxième édition de cet événement initié par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel se déroulera à Béjaïa, Aïn Témouchent, El Tarf, Tlemcen et Annaba. De quoi satisfaire les vacanciers de l'Est comme de l'Ouest. Outre les aspects techniques, les emplacements choisis pour les projections sont situés près de sites à fort potentiel touristique : plage de Tichy (Béjaïa), plage de Rechgoune (Aïn Témouchent), théâtre de Verdure du port d'El Kala (El Tarf), plage Marsa Ben Mhidi (Tlemcen) et plage Chapuis (Annaba). Cet événement est organisé avec la collaboration des directions de la culture des wilayas concernées et en partenariat avec l'ONDA, l'EPTV, L'ENRS, Ifri et Naftal. Côté programme, cette édition intitulée «Nouvelle vague cinématographique» regroupe des créations récentes, longs et courts métrages, ainsi que des classiques du cinéma algérien restaurés et, donc, enfin visibles en bonne qualité. On peut citer notamment l'indémodable Omar Gatlatou, de Merzak Alouache (auquel un hommage a été rendu au Festival du film arabe d'Oran), ainsi que les inoubliables comédies Hassan taxi, de feu Mohamed Slim Riad et Les vacances de l'inspecteur Tahar, de Moussa Haddad. Notre Rachid Bouchareb international est également au programme avec son excellent film Ennemy Way (2014) avec Forest Whitaker et Harvey Keitel. Sorti la même année, Fadhma N'soumer, de Belkacem Hadjadj, avec la ravissante Laëtitia Eido, dont le rôle-titre est une production qui se distingue dans les films historiques algériens par sa sincérité et sa finesse. Une autre réussite en matière de films historiques est au programme avec Le puits, de Lotfi Bouchouchi. Dans un tout autre style, les films d'animation regroupés dans le tout récent Tales of Africa de Djilali Beskri nous plongent dans les récits légendaires de notre continent. Des histoires intemporelles adaptées au goût du jour par une jeune équipe de dessinateurs talentueux. Ciné-plage, c'est aussi et surtout l'occasion de découvrir les productions de jeunes réalisateurs, qui font leurs armes dans le court-métrage. On y découvre les rêves et les désillusions d'une nouvelle génération à travers des films souvent teintés de poésie, de rêverie quand elles ne basculent pas totalement dans un univers fantastique. On citera le Hublot et Passage à niveau d'Anis Djaâd, El Mektoub, de Lamia Brahimi, Mista et Papillon de Kamel Laïche ainsi que Point de fuite de Mehdi Laâbidi, des courts métrages de qualité, dont certains ont remporté plusieurs prix et participé à des festivals internationaux. L'occasion est ainsi donnée au grand public algérien de découvrir son cinéma qui sort des salles obscures pour s'exposer sur les plages. On notera par ailleurs un programme spécial consacré à la ville d'Alger du 30 juillet au 4 août avec les dernières productions de l'AARC. Chroniques de mon village, de Karim Traidia, et Eyes of Thief, de Nadjwa Najjar seront projetés à l'Esplanade de Riad El Feth, en plus du programme de cette deuxième édition de Ciné-plage.