La commémoration marquant le dixième anniversaire de la disparition du regretté artiste El Hachemi Guerrouabi, s'est clôturée jeudi soir, par un gala au niveau du patio du palais de la culture Moufdi Zakaria. Placée sous le signe du souvenir et de la mémoire, cette longue soirée a permis aux nombreux mélomanes de découvrir en exclusivité l'Orchestre national El Hachemi Guerrouabi, dirigé par le violoniste Kheïreddine Mékachiche. Un performant orchestre, qui a innové dans son jeu instrumental en introductions de nouveaux sons modernes, tels que la contrebasse. Tout au long de la soirée, une belle brochette d'artistes se sont produits sur scène pour reprendre quelques standards du regretté El Hachemi Guerrouabi et quelques uns des titres de leurs propres répertoires. Le la de la soirée est donné par la prestation des lauréats du concours national de la chanson chaâbie des éditions 2014 et 2015, qui, à l'unisson, ont gratifié l'assistance de tubes connus majoritairement écrits par le défunt et par le poète et parolier Mahboub Bati disparu en 2000. Se succéderont, ensuite, Nadia Benyoucef, Ayechi Dib, Djamel Allam et Cheb Anouar. Outre leurs prestations musicales réussies, ces derniers se sont livrés à des pathétiques témoignages sur ce géant de la musique chaâbie. Le chanteur Djamel Allam profitera de cette occasion pour remettre un legs à la veuve et présidente de l'association El Hachemi Guerrouabi, Chahira Guerrouabi : Des bandes sonores du défunt, enregistrées le 4 décembre 1980 à Paris. Rencontrée en aparté, Chahira Guerrouabi estime que cet hommage à titre posthume a été une totale réussite. «Je pense, dit-elle, que le nom de El Hachemi Guerrouabi est inscrit au panthéon des immortels. C'était un artiste complet». Notre interlocutrice annonce qu'à partir de septembre prochain, une caravane baptisée El Hachemi Guerrouabi, sillonnera certaines wilayas du pays, et ce, dans le cadre de la tenue de la 3e édition du concours national de la chanson chaâbie. La finale se déroulera en octobre 2016 à Alger. Elle indique que le défunt a laissé plusieurs textes écrits qui seront mis à la disposition du public, mais «avant cela nous souhaitons que le ministre de la Culture classe ses œuvres comme patrimoine national. Nous voudrions également que l'œuvre de Guerrouabi soit étudiée à l'université algérienne», précise- t- elle. Hormis la réalisation d'un clip en hommage au maître Guerrouabi, l'association ambitionne de réaliser un long métrage sur le défunt. Il est également attendu, en octobre prochain, l'inauguration d'une école académique El Hachemi Guerrouabi à El Harrach.Nacima Chabani