Noubli Fadel, gravement malade, habite à quelques encablures du lieu où se déroulent les soirées estivales de musique andalouse. Le maestro aurait pu être invité quand il était en bonne santé. Bref. L'association Nassim Essabah a mis le paquet pour tenir sa 6e édition Nuits musicales andalouses. Ce rendez-vous musical, qui avait débuté dans la soirée du 26 juillet au CEM Yamina Oudaï de Cherchell, s'achèvera dans la soirée du 30 juillet au palais de la culture Moufdi Zakaria, à Alger. En plus de celles de Cherchell, des associations musicales, venues de Ténès, Koléa, Tlemcen, Béjaïa, Mostaganem, Boufarik, Alger, Blida, Annaba et Tunis, avaient répondu à l'invitation du président Mustapha Belangueur pour contribuer à cet hommage à Noubli Fadel, auteur d'un fabuleux patrimoine musical hors du commun. Hamdi Bennani, Lamia Maouini, Farid Khodja, Zibaou Kharissa et Mokdad Zerrouk se produiront également aux côtés des troupes musicales. Il y a lieu de rappeler la ferme décision de l'ex-wali de Tipasa, Layadi Mostefa, qui avait annihilé les envies de «l'influent» imam aux appétits et aux ambitions trop grands. Celui-ci avec ses acolytes avaient fait une tentative «vicieuse» pour annuler dans le passé une manifestation de musique andalouse au CEM Yamina Oudaï. Les parents des élèves de l'association musicale Errachidia avaient exprimé leur inquiétude sur la dérive de cette personne venue de nulle part, pour effacer les saines manifestations traditionnelles locales. «Dites-moi, qui est venu le premier à Cherchell, nous demande avec ironie, mais décidé à intervenir, l'ancien chef de l'exécutif de la wilaya. Il faut que je le sache avant de trancher», nous dit-il. «Naturellement, c'est la musique andalouse Monsieur le wali», répond-on. Immédiatement, Layadi Mostefa est intervenu sans tarder pour mettre fin à l'aventure de cet imam, une décision pour perpétuer la manifestation et satisfaire les familles en vacances dans cette localité côtière. Le jeune Ouloulou, de l'association Nassim Essabah, avait dirigé les élèves de la 2e classe de la troupe mixte de l'association Essabah créée en 2013. Haouzi, arroubi et el medh étaient au menu de leur programme avant de quitter la scène. La troupe zorna de Boutka avait ouvert cette 6e édition des journées de musique andalouse. Le vice-président de l'APC de Koléa chargé de l'environnement, Yazid Hamoudi, dirige l'association musicale El Bachtarzia (Koléa) durant une quarantaine de minutes, pour offrir une panoplie de notes musicales du style el medh et la kassida soufiya. Il a alterné d'un ton à un autre pour rappeler toute la richesse de cet art musical aux familles présentes. L'artiste peintre Chanâa Smaîl discret dans son coin s'est montré «absorbé» par ces moments de culture, en enregistrant les différents tableaux qui défilent sous ses yeux. Kamel Kastali, ingénieur en aéronautique, Harchi Nasr Eddine, médecin généraliste, Djamal Hamadi, professeur d'enseignement en retraite, Achour Abdennour, un agriculteur, Sofiane Semmar, un commerçant, munis de leurs instruments de musique font figure d'encadreurs au sein de la troupe mixte El Bachtarzia de Koléa, constituée de collégiens, de lycéens et d'étudiants. Il est presque 1h du matin, Allel Hamdine, aux cheveux blancs, organise ses élèves sur la scène. Les élèves de l'association Al-Athmania de Ténès entament leurs premières notes musicales. Beaucoup de familles accompagnées de leurs enfants, fatigués, commencent à libérer les chaises. La première soirée s'est terminée tard. Nassim Essabah vient de prouver qu'elle a évolué en matière de relation avec les autres associations musicales. Son effectif a pris du volume. Une manière pour perpétuer cet art musical.