Le complexe gazier de Tiguentourine a retrouvé sa pleine capacité de production suite à la remise en marche du troisième train endommagé lors de l'attaque terroriste qui a ciblé le complexe en 2013. Sonatrach indique que le redémarrage a eu lieu à compter du 27 juillet dernier après l'achèvement des opérations de réparation et de contrôle d'intégrité des installations, précisant que l'augmentation de la capacité de traitement du complexe de Tiguentourine se traduira, dès le démarrage du projet de compression d'In Amenas (IACP), par «un accroissement de plus de 50% de la production actuelle, soit une évolution globale de l'ordre de 60 000 barils équivalents pétrole par jour», selon un communiqué répercuté par l'APS. Il est à rappeler qu'une délégation du groupe Sonatrach et de responsables du secteur de l'énergie a fait le déplacement il y a quelques semaines au sein complexe pour préparer la relance de la production, interrompue suite à l'attaque terroriste. Le directeur général du complexe gazier, Kamel Aouaes, avait affirmé alors dans une déclaration à l'APS que les opérations de réparation du train n°3 sont achevées «Actuellement, nous sommes en phase finale des essais avant d'introduire le gaz dans le train», avait-il précisé. Par ailleurs, le directeur des opérations du site, Saïd Oumeddour, avait indiqué que les travaux de réparation de ce train ont coûté 80 millions de dollars. Deux sociétés ont été chargées de ces travaux : une société d'engineering et de méthode de réparation (Petrofac), alors que l'exécution a été assurée par la Société algérienne de réalisation de projets industriels (Sarpi). L'opération a été chapeautée en outre par le groupement Sonatrach-BP-Statoil. Il faut savoir que les capacités de traitement du site de Tiguentourine, cible d'une attaque terroriste en janvier 2013, sont de 30 millions m3/jour pour le gaz naturel, 24,2 millions m3/j pour le gaz sec, 4500 tonnes/jour pour le condensat et 3500 tonnes/j pour le GPL. La remise en état du complexe devrait permettre de «coller», selon Sonatrach, aux prévisions de production en hausse en 2016 après des années de baisse. Pour sa part, le PDG d'In Salah Gas avait assuré récemment que la production de la société était passée de 14 millions m3/j avant mars 2016 à 25 millions de mètres cubes actuellement, après la mise en exploitation du gisement de Hassi Moumen en avril dernier. Il a estimé l'investissement à 1,3 milliard de dollars, soulignant que la société tablait sur une production de 27 millions m3/j en septembre prochain. Le même responsable rappelle qu'il y a eu la découverte de 25 nouveaux puits, dont 11 font l'objet de forage en attendant le reste «selon les besoins de la société liée par un contrat de production annuelle de 9 milliards m3/j».