Quelques instants seulement après la rupture du jeûne, la veille de l'Aïd, une catastrophe a été évitée de justesse au quartier de Boutrifis lors d'un échange de tirs à l'arme automatique entre des éléments de la Brigade mobile de la police judiciaire (BMPJ) de Djelfa et quatre terroristes chargés de couffins à bord d'un véhicule de marque Peugeot, modèle 504 de couleur bleu. Tout a commencé lors d'une opération de contrôle d'identité des passagers d'une voiture suspecte par une équipe de la BMPJ à l'intersection de l'hôpital et de la route à double sens menant au centre-ville et la cité du 5 Juillet, quand soudain une décharge d'arme à feu détonna de l'habitacle, un PA, selon une source sécuritaire, sans atteindre de cible humaine et le véhicule prit aussitôt la fuite en s'engagent dans un itinéraire compliqué et très fréquenté. S'ensuivit alors une course poursuite folle et des tirs de part et d'autre jusqu'aux profondeurs de Boutrifis, là où il était impossible à la police de tirer le moindre coup de feu à cause de la poussière soulevée par les pneus des deux voitures, qui rendaient nulle la visibilité, et en raison surtout de la densité humaine. Les suspects ont dû quitter le véhicule endommagé à l'orée des maquis de Bahrara, réputés autrefois comme le fief des terroristes pour disparaître dans la nature. Une fois que le propriétaire du véhicule a été identifié, grâce à la plaque minéralogique, il fut appréhendé le lendemain à 2 h du matin chez lui au moment où il s'apprêtait à plier bagage pour probablement monter au maquis. A l'heure où nous mettons sous presse, aucun aveu n'a été extirpé à ce terroriste, qui est resté à sa thèse inamovible que son métier de clandestin se limitait à transporter trois personnes, dont il ne connaît aucun détail. Hier, l'on a appris de source sûre qu'un des trois terroristes en fuite s'est constitué prisonnier en se rendant aux services de police. Dès qu'elles ont été alertées, les forces combinées ont pris le relais pour entamer un ratissage de grande envergure dans ces maquis. Selon une source sécuritaire, les recherches devraient rapidement conduire à l'arrestation de ce groupuscule. A noter que théoriquement les groupes terroristes ont été entièrement anéantis dans toute la région et qu'aucune alerte n'a été signalée depuis. Cette mésaventure serait-elle donc un fait isolé ou le prélude à d'autres galères complexifiées davantage par une éventuelle réactivation des réseaux civils de soutien ? En tout cas, la sonnette d'alarme est tirée.