Selon des sources bien informées, 10 cas de typhoïde confirmés et 20 autres suspects ont été enregistrés jusqu'à hier dans la wilaya d'El Oued. Cinq d'entre eux ont été signalés dans la commune du chef-lieu de wilaya et les cinq autres enregistrés dans la commune de Reguiba. Les personnes atteintes, âgées entre 6 et 18 ans, habitent les quartiers de Nazla, Teksebt, Ennour, Hobba et Nazla Charguia. Les services de la prévention ont déclenché une enquête pour déterminer l'agent causal de cette maladie à transmission hydrique (MTH), qui ne cesse de frapper la région d'El Oued chaque année. Des échantillons d'eau potable ont été soumis à l'analyse, à savoir l'eau du réseau public et les 800 000 l transportés chaque jour à bord de 600 camions-citernes depuis les wilayas limitrophes et vendus à la population. L'eau produite par des unités locales de traitement des eaux a été également analysée. Une commission de suivi présidée par le secrétaire général de la wilaya a été créée pour s'enquérir de l'évolution de cette maladie. Les services de la santé ne sont presque jamais parvenus à déterminer l'agent causal de la typhoïde qui n'apparaît qu'au mois d'octobre de chaque année, indique une autre source, qui ajoute que « l'apparition réitérée de la typhoïde au mois d'octobre de chaque année et l'échec persistant des services concernés pour identifier l'agent posent avec acuité de vraies questions ; cela constitue un grand risque pour la santé publique comme ce fut le cas l'année écoulée où le nombre de personnes atteintes s'était élevé à plus de 90 cas confirmés et 250 suspects ». Des sources médicales ont indiqué que les conditions de stockage des eaux provenant des wilayas de Tébessa et de Biskra pourraient être l'agent causal de cette maladie. Elles ont également évoqué l'insalubrité des unités de stockage de ces eaux. Nonobstant le fait que le wali d'El Oued avait pris la décision pour la fermeture de cinq unités de stockage qui appartiennent à des privés, dont quatre sont situées dans la commune de Djemaâ et une autre à Hassi Khalifa. « La provenance de ces eaux est totalement inconnue et la majorité des camions-citernes échappe au contrôle des services sanitaires puisque ce type de commerçants ne se déplacent que de nuit et tout particulièrement après 18 h, l'heure de fin de travail pour les contrôleurs de Hassi Khalifa et Oum Thiour », a tenu à préciser notre source médicale. Par ailleurs, deux cas de fièvre typhoïde ont été enregistrés dans la ville de Sidi Bel Abbès, plus précisément dans les quartiers populeux de Benhamouda et de Sidi Yacine, apprend-on de source autorisée. M. Abdelkrim , R. S. Y.