Des souscripteurs au programme AADL 2001-2002 de Oued Fali, à Tizi Ouzou, ont observé, hier, un sit-in devant le siège de la direction de cet organisme, au chef-lieu de wilaya. Ils réclament l'accélération des travaux du chantier et la livraison des logements dans les plus brefs délais. Les promesses sur la relance du chantier en réponse aux multiples actions déjà initiées par les souscripteurs, il y a plusieurs mois, n'a finalement été qu'«un leurre», souligne un protestataire rencontré sur place. Il affirme que dans un premier temps, «le chantier a connu un début des travaux après 15 ans d'attente tel que nous l'avons réclamé, sauf que cela n'a pas duré longtemps puisque la cadence a vite fait de diminuer et le chantier continue d'enregistrer des retards énormes». L'entreprise turque en charge de la réalisation a même réduit le nombre de travailleurs. «Je suis passé devant le chantier il y a quelques jours, je vous assure je n'y ai trouvé que trois ouvriers pour un chantier d'une telle envergure. Comment voulez-vous que le projet soit livré dans les temps ?» ajoute notre interlocuteur. Un autre souscripteur soutient que «si le chantier avait été bien doté en effectifs humains depuis notre dernière action en mars dernier, je pense que nous aurions largement dépassé les 50% de taux de réalisation, sauf que là, on ne peut même pas parler de 10%», regrette-t-il. Les manifestants avaient pris soin de placer des banderoles résumant leur situation et celle du programme des logements. On pouvait y lire : «Nous voulons du concret, pas des promesses !», «Où sont nos logements ?» De son côté, le directeur de l'Agence d'amélioration et de développement du logement (AADL) à Tizi Ouzou a promis la livraison de 600 logements sur les 2000 que compte le projet d'ici la fin de l'année en cours. Le responsable, qui s'exprimait hier devant les souscripteurs présents lors du rassemblement, a ajouté que «le reste du programme, à savoir les 1400 autres logements seront livrés d'ici décembre 2017». Une annonce qui n'a pas manqué de soulever le mécontentement de certains présents, réclamant la livraison du projet dans sa totalité. Le responsable a expliqué les raisons des retards enregistrés jusque-là. Il affirme d'abord qu'il s'agit de «retards qui nous dépassent», ajoutant que c'est «à cause des oppositions que le lancement du projet à dû être reporté à plusieurs reprises», affirmant au passage que «toutes les dispositions nécessaires avaient été prises afin de démarrer le projet». Le directeur de l'AADL ajoute que des «exigences sont observées sur la qualité du travail qui doit répondre aux normes internationales relatives au logement».