Près de 400 souscripteurs aux logements ADDL lancés en 2002, sur le site de Tamda, dans la daïra d'Ouaguenoun, située à une quinzaine de kilomètres à l'est de la ville de Tizi Ouzou, prennent part au rassemblement quotidien organisé depuis dimanche dernier, devant le siège de l'agence AADL de Tizi Ouzou, à l'effet de réclamer la livraison de leurs logements. “Nous avons payé les sommes demandées depuis 2002, mais nous voilà, fin 2011, et nos logements ne sont toujours pas livrés, malgré les multiples promesses du responsable de l'agence, aujourd'hui encore, nous exigeons la remise des décisions finales aux 470 souscripteurs, l'accélération des travaux d'assainissement et surtout la remise des clefs de logements à leurs propriétaires”, explique un des membres du collectif des acquéreurs. Un autre membre du collectif ajoute que cette action de protestation n'est pas la première du genre. “Nous avions déjà organisé plusieurs actions de protestation durant l'année dernière, pour réclamer nos logements, et le directeur ne cesse de renouveler sa promesse de nous remettre les décisions d'attribution et les clefs de nos logements, au départ, pour le mois de juillet passé, puis, pour septembre, ensuite, pour dimanche dernier mais voilà, rien n'est fait”, déplore t-il. Ce qui exaspère davantage les souscripteurs, qui ont procédé, dimanche dernier, à la fermeture des locaux de l'agence locale AADL, et à l'évacuation de tout son personnel sur fond de rassemblement. Une action quotidienne des protestataires, qui ont décidé de reproduire jusqu'à satisfaction de leurs revendications. Selon les informations recueillies, les 470 logements AADL de Tamda, constituent le dernier lot non encore livré du programme alloué à la wilaya de Tizi Ouzou en 2002. Les quatre autres lots lancés durant la même année, à Tadmait, Drâa Ben Khedda, Azazga et la zone sud ouest de la ville de Tizi Ouzou, ont fini tous par être livrés à leurs propriétaires malgré le considérable retard accusé. Il y a lieu de rappeler également que dans la wilaya de Tizi Ouzou, le logement AADL n'est pas le seul programme en souffrance, mais c'est quasiment tout le secteur de l'habitat et du logement qui se débat dans une crise profonde engendrée par une bureaucratie visible à l'œil nu, une faiblesse remarquable de l'outil de réalisation et surtout par le non-sérieux, de certains promoteurs privés contre lesquels les pouvoirs publics n'ont toujours pas l'intention de sévir, malgré les discours rassurants des autorités nationales, qui ont promis de protéger les acquéreurs. Samir LESLOUS