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Slimane Bouhafs condamné à 5 ans de prison ferme
Pour «atteinte» au prophète
Publié dans El Watan le 09 - 08 - 2016

Le tribunal de Beni Ourtilane a rendu, dimanche, son verdict dans l'affaire Slimane Bouhafs.
Accusé d'avoir «porté préjudice à la religion musulmane à travers des écrits et des photos partagés sur les réseaux sociaux», Slimane Bouhafs, 49 ans, de confession chrétienne, originaire de Bousselam, daïra de Bouandas, wilaya de Sétif, a été condamné par le tribunal de Beni Ourtilane à 5 ans de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 da, affirme sa famille dans une déclaration accordée à El Watan. Son fils, Larbi, 27 ans, qui a assisté au prononcé du verdict, qualifie l'affaire de son père de «politique» et la sentence d'«injuste».
«La justice a condamné mon père à la peine maximale ! Je qualifie l'affaire de délit d'opinion, car mon père n'a fait qu'exprimer ses idées et étaler ses opinions politiques sur les réseaux sociaux comme il l'a toujours fait d'ailleurs. C'est une atteinte à la liberté d'expression car, à mon sens, tout est soumis aux critiques, même les religions», déclare Larbi, joint par téléphone.
Pour rappel, Slimane Bouhafs a été interpellé par la Gendarmerie nationale le 31 juillet dernier et jugé le lendemain selon les nouvelles dispositions du nouveau code de procédure pénale. Très jeune il a intégré, selon sa famille, différents corps constitués dont la Garde présidentielle et la police nationale. Il a même travaillé comme garde du corps avant d'être obligé de mettre fin à sa carrière, à l'âge de 34 ans, à cause de problèmes de santé. Dans une déclaration accordée à El Watan Week-end, sa famille témoigne : «Slimane Bouhafs est connu pour être un fervent défenseur de la démocratie et de la laïcité en Algérie. Il ne reculait devant rien. Il gérait plusieurs pages facebook où il s'exprimait souvent. Il reste un opposant farouche au système et ne mâchait jamais ses mots. Raison pour laquelle nous pensons aujourd'hui qu'il est détenu pour ses activités politiques.»
Dans un communiqué rendu public par la Gendarmerie nationale, cette dernière explique que l'accusé a été interpellé pour «atteinte aux préceptes de l'islam et propos indécents à l'égard du Prophète Mohamed». «Les faits remontent au 16 mai dernier, lorsque les gendarmes ont constaté sur une page facebook des propos indécents envers le Prophète Mohamed accusé d'avoir notamment épousé 13 femmes et assassiné plus d'un million de personnes», lit-on dans le communiqué de la Gendarmerie nationale. Et d'ajouter : «La surveillance de ce site a permis de constater, entre autres, la déformation de quatre sourate du Coran.»
De son côté, la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (Laddh), aile Me Hocine Zehouane, qui suit de près l'affaire, dit avoir constaté «plusieurs entorses dans cette affaire». «Il s'agit d'une atteinte aux liberté d'opinion, de culte et de conscience pourtant garanties par la Constitution et la Déclaration universelle des droits de l'homme», lit-on dans le communiqué de la Laddh rendu public hier.
En parlant d'anomalies, même la famille de l'accusé en a constaté, trouvant certains points inexplicables. «Nous ignorions qu'il était jugé au tribunal de Beni Ourtilane. Quand l'avocat chargé de sa défense est parti se constituer, on lui a dénié ce droit sous prétexte que l'accusé avait refusé d'en avoir un. Mais nous pensons que ce n'est qu'un mensonge pour le laisser sans défense», explique l'un des proches de Slimane Bouhafs.
La Laddh rappelle que les chefs d'inculpation pour lesquels Bouhfas a été jugé sont tirés d'une «interprétation confuse» du code pénal dans son chapitre relatif à l'atteinte à l'islam. Raison pour laquelle elle appelle «à son abrogation», car elle trouve que cette loi «ouvre la voie à tous les abus».
Larbi Bouhafs assure que son père va faire appel du jugement. La date du procès en appel n'a pas encore été fixée par la cour de Sétif. Mais plusieurs voix se sont d'ores et déjà élevées pour dénoncer le procès en question. Certains se préparent même à observer un sit-in de soutien à Slimane Bouhafs devant la cour de Sétif le jour de son prochain jugement.


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