Six élus sur les sept que compte la commune de ROSFA, 75 Km au nord-ouest du chef-lieu de la wilaya Tiaret, dans une lettre au wali, disent retirer leur confiance au P/APC, d'obédience RND, conformément à l'article 55 du code communal, pour les avoir marginalisés, pour avoir fait preuve de « mégalomanie dans la gestion des affaires de la commune et pour l'utilisation des biens publics à des fins personnelles ». Leur sortie a coïncidé avec la montée au créneau des représentants de la société civile, représentés par une frange de la coordination de soutien au programme du président de la République, qui disent « espérer la mise sur pied d'une commission d'enquête pour faire la lumière sur l'enrichissement fulgurant du P/APC. » Ils parlent de « l'achat d'un véhicule, une Peugeot 406, pour la somme de 1,4 million de dinars, d'un tracteur d'une valeur de 1,5 million de dinars, de la réalisation d'une villa à raison de 4 millions de dinars, de la possession de 800 têtes d'ovins et de l'annexion d'un logement, bien de l'APC, attribué à son fils actuellement sous les drapeaux ». Les protestataires vont jusqu'à soutenir que ces acquis sont le fruit de concussions auprès d'éleveurs et de transhumants, de plus en plus nombreux à venir s'installer avec leur cheptel dans les vastes étendues steppiques et louer les mises en défens. Les contestataires, notamment les élus, évoquent les « négligences de ce maire envers les citoyens », un ancien employé de la commune ayant déjà accompli un autre mandat électif, et se disent même « prêts à fournir d'amples informations à une éventuelle mission d'enquête ». M. Hachemi, P/APC contesté, semble trop insister sur la « cupidité de certains contestataires aux desideratas non agrées. »