Le Maroc ne veut toujours pas renoncer à sa politique expansionniste. Nous sommes prêts à tous les sacrifices afin d'atteindre notre objectif sacré qu'est l'indépendance de tout le territoire de la République sahraouie», a déclaré, hier, le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Ibrahim Ghali, lors de l'ouverture de la 7e université d'été des cadres de la RASD, à la salle des conférences de l'INH de l'université M'hamed Bougara à Boumerdès. Le président sahraoui a dévoilé, dans son discours, les grandes lignes de sa politique, laquelle est basée sur l'intensification et l'escalade de la lutte sur tous les fronts contre l'occupant marocain. Le devoir de l'ONU M. Ghali est revenu aussi sur le blocage répétitif du processus de négociations par les autorités marocaines : «Le souverain marocain a trahi la mémoire de son père Hassan II qui s'était engagé, vers la fin de sa vie, dans la voie pacifique en se conformant avec la légalité internationale. Malheureusement, la fuite en avant de Mohammed VI l'a conduit vers une confrontation directe avec l'ONU, le Conseil de sécurité ainsi que la communauté internationale.» Le président sahraoui réitère son appel à l'organisation onusienne de prendre ses responsabilités : «L'ONU doit faire pression et même exercer des sanctions contre le Maroc. Avec son comportement, le royaume chérifien est devenu une menace pour la stabilité et la paix à l'échelle internationale, notamment en soutenant financièrement les groupes terroristes.» M. Ghali a dénoncé le «honteux soutien de la France et de certaines anciennes puissances coloniales au projet expansionniste marocain». S'agissant de la question des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés, Ibrahim Ghali fait un constat des plus amers : «Nos compatriotes dans les territoires occupés subissent quotidiennement la féroce répression et les intimidations des autorités du makhzen. Plusieurs militants politiques croupissent toujours dans des prisons secrètes, sans parler des dizaines de disparus. Les droits de l'homme sont le dernier souci de l'occupant marocain. Le mur de séparation érigé par le Maroc est un crime contre l'humanité. Nous exigeons de l'ONU d'asseoir un mécanisme de surveillance des droits humains dans les territoires occupés.» Et de se soulever contre la dilapidation des richesses naturelles du peuple sahraoui par l'occupant marocain. Concernant la demande du Maroc de réintégrer l'Union africaine, les Sahraouis ne cachent leur suspicion. «Il s'agit d'une manœuvre qui vise à l'effritement et à porter atteinte à cette organisation continentale. Le discours haineux du roi Mohammed VI est le témoin des intentions cachées du Maroc. Il a qualifié les Africains et leur organisation de mineurs et de malades», explique le président de la RASD. Les intervenants algériens lors de la 7e université d'été des cadres de la RASD, dédiée à la mémoire du défunt président Mohamed Abdelaziz, ont tous réitéré le soutien indéfectible du peuple et de l'Etat algériens à la cause sahraouie. Sadek Bouguetaya, en sa qualité de membre du comité central du FLN, a tiré à boulets rouges sur les monarchies du Golfe. Selon lui, en soutenant le Maroc, les monarchies du Golfe sont complices des crimes contre le peuple du Sahara occidental. Plusieurs conférences-débats traitant de différents thèmes seront animées par des spécialistes jusqu'au 25 du mois en cours.