Le nouveau leader du peuple sahraoui a demandé "l'arrêt immédiat des violations des droits de l'Homme perpétrées par le Maroc au Sahara occidental et la libération immédiate de tous les prisonniers politiques sahraouis". Pour sa première intervention devant les cadres de la Rasd à l'occasion de la tenue de l'université d'été qui se tient chaque année à Boumerdes, le nouveau secrétaire général du Front Polisario, président de la République arabe sahraouie (Rasd), Brahim Ghali, a critiqué la France et certains pays au passé colonial pour leur soutien anxieux à la politique agressive et expansionniste du Maroc à l'égard du peuple sahraoui. Le président de la Rasd a réitéré son appel pour demander à l'ONU d'assumer ses responsabilités pour parachever rapidement la déconsolidation du Sahara occidental. "Nous savons que le soutien de la communauté internationale au peuple sahraoui et les affronts politiques, juridiques, diplomatiques et économiques que Rabat n'a cessé d'encaisser, depuis, notamment l'année dernière, au niveau régional et international, du fait de sa colonisation du Sahara occidental, va isoler davantage le Royaume chérifien", a expliqué Brahim Ghali. Le nouveau leader sahraoui a qualifié les dernières manœuvres militaires marocaines, la visite du roi Mohamed VI dans les territoires occupés et la demande de réintégration conditionnée du Maroc de l'Union africaine "de provocation dangereuse", appelant, dans le même contexte, les Nations unies à appliquer des sanctions internationales contre ces "manœuvres irresponsables". Le président sahraoui a menacé de durcir les postions du Polisario si cette politique expansionniste et provocatrice se poursuit au mépris des règles internationales. "Nous annonçons aujourd'hui que tant que nos terres restent occupées, et conformément aux résolutions de 14e Congrès du Polisario qui a consacré les droits sacrés et indiscutables du peuple sahraoui, nous allons diversifier et accroître notre lutte sur tous les fronts jusqu'au recouvrement de l'indépendance de notre pays." L'orateur a également dénoncé les violations des droits de l'Homme, les assassinats collectifs, les tortures pratiquées par les Marocains dans les territoires occupés. "Nous demandons l'arrêt immédiat des violations des droits de l'Homme perpétrées par le Maroc au Sahara occidental et la libération immédiate de tous les prisonniers politiques sahraouis, en particulier le groupe de Gdeim Iziké", a-t-il déclaré. À noter que plusieurs responsables d'organisations, partis politiques ont intervenu lors de cette rencontre et ont tous apporté leur soutien à la lutte du peuple sahraoui. Et comme à l'accoutumée, plusieurs conférences et rencontres-débats sur la question sahraouie y seront organisées par les participants. La première communication intitulée "L'importance des groupes de pression dans la défense de la question sahraouie comme dernière colonie africaine" sera donnée par le politologue Saghour Abderrazak, le directeur du laboratoire "Droits et nouvelles technologies", Karim Khalfane, et le professeur politologue Saoud Salah. Rezak Bara, conseiller du président Abdelaziz Bouteflika, lui, animera une conférence sous le thème de la "Protection du patrimoine sahraoui naturel et la bataille juridique entre enjeux politiques et économiques". D'autres conférences, non moins importantes, seront animées par l'historien Mohamed El Corso, le docteur Ahmed Hamdi et Me Tahar Eddine Ammari sur des thématiques liées aux mouvements de libération. M. T.