La facture d'importation de lait a reculé à 414,2 millions de dollars durant le 1er semestre 2016, contre près de 630 millions de dollars à la même période de 2015, soit une baisse de 34,2%, selon les services des Douanes cités par l'APS. Les quantités importées de ce produit (lait en poudre, crèmes de lait et matières grasses laitières utilisées comme intrants) ont reculé pour s'établir à 172 902 tonnes contre 210 303 tonnes, soit une réduction de près de 18% entre les deux périodes de comparaison, indiquent les chiffres du Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis). Outre la baisse des quantités importées, la facture a reculé également en raison de la chute des prix à l'importation par l'Algérie de cette denrée alimentaire. Ainsi, durant les quatre premiers mois de 2016, le prix moyen à l'importation par l'Algérie des poudres de lait s'est établi à 2468 dollars la tonne contre 2996 dollars la tonne à la même période de 2015 (-17,6%). Pour rappel, la facture des importations du lait en poudre, crèmes de lait et matières grasses laitières avait reculé à 1,04 milliard de dollars en 2015 contre 1,91 milliard de dollars en 2014, pour des quantités de 372 252,4 tonnes contre 395 898,2 tonnes. Afin de réduire les importations de ce produit subventionné et de promouvoir la filière lait, des mesures avaient été décidées par le gouvernement en faveur des éleveurs et des opérateurs de ce secteur en augmentant la subvention du lait cru et en encourageant l'investissement, avec l'objectif de baisser les importations de la poudre de lait de 50% à l'horizon 2019. Le gouvernement a ainsi décidé que le prix de référence du litre de lait cru de vache soit fixé à 50 DA (contre 46 DA auparavant), se répartissant entre 36 DA le prix de cession du lait cru aux laiteries et 14 DA de subvention de l'Etat, contre, respectivement, 34 DA et 12 DA auparavant. En réponse à la préoccupation des éleveurs relative à l'accès à l'aliment de bétail et à la régulation du marché de ce produit, il a été décidé d'approvisionner directement les éleveurs en matière de son (résidu de mouture de blé). D'autres mesures de facilitation à moyen terme ont été prises par le gouvernement afin d'asseoir une stratégie de relance de la filière lait. Il s'agit notamment de l'accès des professionnels de la filière lait au foncier agricole pour leur permettre d'investir en amont de cette filière et concourir au développement des grandes cultures.