Les cours de l'or noir ont achevé la semaine de cotation, vendredi, sur une note d'optimisme, affichant des valeurs au-dessus de 47 dollars à Londres, place de cotation du pétrole algérien. Un seuil inespéré jusqu'alors, après la dégringolade qu'ont connue les cours durant le mois de juillet et la première semaine du mois d'août. Les espoirs fondés sur la réunion d'Alger, prévue fin septembre entre pays Opep et non Opep, maintiennent les cours sur une courbe haussière malgré des indices encore probants d'un excédent de l'offre. La semaine aura été en tout cas tumultueuse, imprimant aux cours du pétrole une cadence hachurée de baisses et de remontées éphémères, avant que l'optimisme ne gagne la partie en fin d'échanges, lors de la dernière journée de cotation, suite aux déclarations du ministre saoudien de l'Energie qui affichait un penchant inattendu de l'Arabie Saoudite pour l'option du gel de la production. Les prix ont ainsi regagné des sommets dès jeudi, bondissant de façon spectaculaire en raison des propos du ministre saoudien rapportés par les médias. Khaled Al Faleh a déclaré que son pays, qui est le plus important producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), pourrait prendre part à une action coordonnée pour aider à équilibrer le marché pétrolier. Des déclarations jugées de bon augure dans la perspective d'une réunion informelle de l'OPEP à Alger, annoncée en début de semaine. Le brent a ainsi clôturé la séance de cotation de vendredi à 47,19 dollars tandis que le WTI a atteint le même jour 44,72 dollars, son plus haut en trois semaines. «La raison pour laquelle le sentiment s'est retourné pour la première fois depuis le vote en faveur d'un Brexit fin juin au Royaume-Uni, c'est que l'on est de nouveau optimistes quant à la solidité de la demande et à une stabilisation de l'offre», a résumé un analyste cité par les agences de presse. Les cours avaient chuté en juillet, face à la prise de conscience du niveau toujours élevé de l'offre ainsi qu'aux incertitudes sur la demande, et ils tentent désormais de se redresser tout en observant des fluctuations importantes depuis le début du mois d'août. L'annonce en début de semaine d'une réunion extraordinaire de l'Opep a relancé les espoirs d'un accord de gel de la production, après l'échec d'un sommet en ce sens en avril entre la Russie et la plupart des membres de l'Organisation. Dans le même ordre d'idées, les observateurs n'étaient pas tous d'accord sur les conclusions à tirer sur le marché d'une série de trois rapports mensuels, respectivement publiés cette semaine par le département américain de l'Energie, l'OPEP et l'Agence internationale de l'énergie (AIE), bras énergétique de l'OCDE. Dernier en date, jeudi, le rapport de l'AIE a certainement alimenté la hausse des cours en annonçant qu'«il n'y aurait pratiquement aucune surabondance au second semestre», a souligné un expert du marché.