Le village Ihamziyen, dans la commune d'Illoula Oumalou, à une soixantaine de kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou s'est paré de ses plus beaux atours pour accueillir ses hôtes, à l'occasion de la 7e édition du Festival de la robe kabyle, organisée à l'initiative de l'association Tagmat, du 11 au 13 août. Il s'agit d'une manifestation locale, qui a drainé une affluence nombreuse, venue notamment des quatre coins de la région, pour découvrir les multiples facettes de cet habit traditionnel kabyle. L'ambiance était, d'ailleurs, bon enfant, surtout avec le riche programme concocté pour la circonstance. Des femmes toutes belles, vêtues d'un habit traditionnel, étaient au rendez-vous. Les exposantes, les organisatrices et même celles qui sillonnaient les stands, sont venues vêtues de robes kabyles. Outre l'exposition en plein air des stands mis en place sur l'artère principale et sur la placette de cette bourgade, d'autres activités artistiques ont meublé ce festival, qui se veut, selon ses organisateurs, un moyen susceptible de valoriser la robe kabyle, ce patrimoine ancestral qui garde farouchement son aspect traditionnel. Des conférences, des chorales, des récitals de poésie et des balades et danses folkloriques étaient aussi de la partie lors de cette rencontre. Le rendez-vous d'Ihamzyen a également réuni une quarantaine d'exposants venus des différentes localités des wilayas de Bouira, Béjaïa et Boumerdès, ainsi que de Tizi Ouzou, entre autres. «Cette activité contribue directement à promouvoir notre culture. La valeur de cet habit traditionnel doit rester éternelle. Je rends hommage à ces jeunes de l'association Tagmat d'Ihamziyen, qui ont donné une valeur à la robe kabyle, ce symbole immortel. L'APC d'Illoula Oumalou a mis tous les moyens dont elle dispose pour la réussite de ce festival», a déclaré Yazid Belkalem, président de l'APC d'Illoula Oumalou. En sillonnant les stands, on trouve des couturières qui attribuent, chacune, un nom spécifique à son produit, comme la robe et plein d'autres modèles portant aussi des motifs de lettres en tifinagh et le symbole berbère. «Il y a une variété de robes kabyles. Aujourd'hui, cet habit traditionnel se modernise chaque année davantage», a souligné une couturière. «Ce festival est l'occasion propice pour les couturières participantes afin de tisser des liens d'échanges et d'écouler leurs produits. Ces fêtes, organisées au niveau des villages, sont également un moyen de consolider l'activité touristique à travers la mise en valeur des richesses et atouts naturels, culturels, patrimoniaux et historiques», a déclaré Mohamed Klalèche, président de l'APW de Tizi Ouzou. De son côté, Kamel Athmane, président de l'association Tagmat Ihamziyen, a précisé que ce genre de manifestations culturelles réussit à sortir les villages de leur torpeur quotidienne. «Notre objectif est d'arriver à imposer la robe kabyle comme un habit que peut porter une femme quotidiennement, aussi bien dans les villages que dans les villes», a-t-il ajouté. Par ailleurs, notons que la 7e édition de la robe kabyle a été organisée en hommage à la chanteuse kabyle Louiza.