La 2e édition du Festival de la robe kabyle a été clôturée, au village Ihamzien, par un défilé de mode, haut en couleur, présenté par une pléiade de jeunes filles venues de différentes régions. Le premier prix du concours de la Robe d'or a été décerné, cette année, à la couturière Melha Koulali. La robe kabyle était à l'honneur, la semaine dernière, à Ihamzien, dans la commune d'Illoula Oumalou, daïra de Bouzguène, à une soixantaine de kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou. L'association culturelle Tagmat, en collaboration avec le comité du village et l'APC, ainsi que la direction de la culture et l'APW, a organisé la deuxième édition du Festival de la robe kabyle, un événement traditionnel qu'abrite depuis quelques années la région. Les stands de l'exposition étaient riches et variés. Des associations et plusieurs artisans ont livré aux regards des visiteurs les multiples facettes de cet habit traditionnel. «Nous avons répondu à l'invitation des organisateurs, car il s'agit d'une activité qui contribue directement à promouvoir notre culture. Nous voulons faire découvrir aux jeunes générations ce patrimoine qui est peu connu actuellement», nous a déclaré une couturière aux doigts de fée. D'autres robes traditionnelles réalisées par des petites mains expertes de femmes venues de différentes localités de la Kabylie et même d'autres wilayas du pays ont été également exposées à la foire organisée dans la place du village. Promotion et préservation «Chez nous, dans la région de Bouzguène, les femmes portent quotidiennement la robe traditionnelle kabyle. Nous voulons, aujourd'hui, expliquer que cet habit fait partie de notre patrimoine culturel et nous devons le préserver», ajoute une autre participante. L'objectif assigné à ce festival consiste à préserver et promouvoir la robe kabyle dans toutes ses dimensions. Les organisateurs de cette manifestation estiment qu'à travers ce genre d'activités, la valeur de cet habit traditionnel devient inéluctablement intemporelle. Les exposants ont livré au regard des visiteurs toutes sortes de robes kabyles avec la particularité de chaque localité, comme celles de Bouzguène, Azazga, Iloula Oumalou, Ifigha, Ath Zekki, Ouadhias, Larbaâ Nath Irathen, Iflissen et Akbou. Elles diffèrent seulement dans le style de confection, mais le symbole est toujours le même. C'est-à-dire que l'âme de cet habit reste la même, quelle que soit la région. «Cette manifestation permet aux citoyens du villages et d'autres localités de la région de se rencontrer dans un climat de convivialité», nous a souligné Hakim Dhmani, président du comité d'organisation. De son côté, Merzouk Adjlout, adjoint au maire, estime que ce festival est le fruit d'un travail d'exception mené par les jeunes du village Ihamzien. «Nous avons mis tous les moyens dont l'APC dispose pour la réussite de cet événement. Je tiens à rendre hommage à ces jeunes qui ont travaillé d'arrache-pied pour terminer ce festival en apothéose. Ils ont réussi faire à sortir leur village de la torpeur en comptant seulement sur leur volonté inflexible», a-t-il précisé. Par ailleurs, la manifestation a été clôturée par un défilé de mode haut en couleur, animé par une pléiade de jeunes filles venues de diverses régions, en présence du directeur de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, Ould Ali El Hadi. Grande animation Le premier prix du concours de la Robe d'or a été décerné, cette année, à la couturière Melha Koulali, de Larbaâ Nath Irathen, qui s'est distinguée de fort belle manière devant les 15 autres candidates en lice. Notons aussi que le programme dudit festival a porté aussi sur des soirées théâtrales et musicales, ainsi qu'une cérémonie de remise des prix aux lauréats des examens scolaires organisée devant une assistance, où toutes les femmes portaient des robes kabyles, ce qui a donné des images splendides. La daïra de Bouzguene vit, faut-il le rappeler, chaque été, une animation estivale grandiose. Les villages sont souvent animés par des activités culturelles. Ainsi, après la fin du festival Raconte-art initié par la ligue des arts dramatiques et cinématographiques de la wilaya de Tizi Ouzou et qui a été abrité, une semaine durant, par Agoussim, une bourgade ayant fait l'objet, pendant cette manifestation, de vitrine interculturelle incontournable, on a assisté également à d'autres rendez-vous importants. Il s'agit, entre autres, de la Fête du miel à Ahrik et celle de la figue de Barbarie à Sahel. Cela, en attendant bien sûr le traditionnel rendez-vous avec la figue qu'organise, comme à l'accoutumée, l'association culturelle Tighilt de Lemsela, du 4 au 6 septembre prochain, sous le signe : «Le figuier, le terroir et moralité». Cette manifestation draine chaque année une affluence remarquable.