La visite de deux jours de Amar Tou, ministre de la Santé, entamée jeudi dernier dans la wilaya de Guelma, devait débuter par l'inspection du secteur sanitaire de Oued Zenati où il a déclaré que son département compte généraliser la pratique de la greffe rénale au niveau de tous les CHU. L'après-midi a été consacré au regroupement au siège de la wilaya des directeurs de la santé et des cadres du secteur de toutes les wilayas de l'Est. L'occasion de cette rencontre a permis au ministre et aux cadres présents d'étudier et de développer les thématiques désignées pour reformuler les politiques menées par le département de la santé. Le rôle des inspecteurs de la santé, le contrôle des officines pharmaceutiques, mais encore la carte sanitaire et la hiérarchisation des soins ainsi que la lutte contre la toxicomanie, ont été les sujets abordés lors de cette conférence. Le ministre aura donc trouvé la circonstance opportune pour annoncer que « d'ici 2009, le secteur sanitaire ne sera plus organisé comme actuellement ». En effet, étayant ses déclarations, Amar Tou a insisté sur la nécessité de reformuler la mission des structures extra-hospitalières, la révision et le redimensionnement des salles de soins et la transformation des centres de santé en polycliniques. Pour ce qui est de la concrétisation de ces projections, le département de la santé aura à procéder au recrutement et à l'intégration de 15 000 médecins généralistes, 5 000 spécialistes et de pas moins de 15 000 paramédicaux. Une fois cette étape franchie, le taux de couverture sanitaire devra atteindre 1 médecin pour 757 habitants et 1 praticien (tous corps confondus) pour 491 habitants, alors que pour les paramédicaux, le taux s'élèvera à un agent pour 290 habitants. La circulaire relative à l'exercice de la profession de pharmacien d'officine, datée du 22 octobre dernier, a été l'objet d'âpres discussions, notamment pour ce qui est du chapitre qui stipule et préconise la présence effective au niveau de l'officine privée d'un pharmacien dûment habilité, cependant que tout remplacement, même en cas de force majeure, doit obligatoirement faire l'objet d'une décision de l'autorité compétente. Il dira aussi en ces termes : « Il faut séparer la psychiatrie de la désintoxication. » La deuxième journée de la visite du ministre de la Santé dans la wilaya de Guelma l'a conduit dans la commune de Bouchegouf. Le centre hospitalier qui fait l'objet de travaux sera livré incessamment. Au terme de cette visite, Amar Tou devait tenir une séance de travail avec les cadres de la santé de la wilaya de Guelma, séance durant laquelle ont été soulevés les problèmes de gestion et d'intendance ainsi que les questions afférentes à l'équipement des structures sanitaires de la wilaya.