La première greffe rénale, qui devait être pratiquée avant la fin du mois de mars dernier au niveau du CHU Saâdna-Abdennour de Sétif, n'a pas eu lieu. En effet, cette intervention chirurgicale tant attendue par de nombreux malades de la région est du pays est à chaque fois reportée. Le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, M. Amar Tou, a eu l'engagement d'un chirurgien pour la pratique de cette intervention chirurgicale à Sétif. Le premier responsable du secteur de la santé avait même déclaré à Sétif qu'il n'accepterait pas de report de la greffe de rein sous le prétexte d'absence de donneurs d'organes. Six mois plus tard, aucun indice au niveau du CHU de Sétif ne donne l'impression que les préparatifs vont bon train et qu'une greffe rénale aura lieu prochainement. C'est le mutisme total, personne n'en parle et pourtant les responsables du CHU avaient rassuré leurs chefs hiérarchiques que les moyens sont disponibles pour la réussite de cette intervention qui pourrait soulager les nombreux malades qui attendent avec impatience la pratique de la greffe rénale dans un hôpital universitaire qui desserve un bassin de plus de 5 millions d'habitants. Par ailleurs, les opérations d'implants cochléaires au profit de handicapés et de personnes aux besoins spécifiques, une technique qui a été pratiquée au niveau de plusieurs CHU du pays, semble freinée à Sétif puisqu'elle ne verra pas le jour avant la fin de l'année en cours. Il est vrai que ce procédé attendu par de nombreux sourds de la région est capable de leur rendre l'ouïe. Il y a quelques mois, des responsables de la direction de la santé de la wilaya de Sétif avaient annoncé que des opérations d'implants cochléaires seront pratiquées au plus tard en septembre de cette année et que Sétif, à l'instar d'autres wilayas-pilotes, a bénéficié d'un programme de d'implantation dans le cadre de la décentralisation de cet acte chirurgical. Au mois d'avril dernier, nous avons appris qu'il ne restait que la préparation du bloc opératoire devant abriter ce premier acte. Notons que le professeur Zerroug Salem, chef de service ORL du CHU de Sétif, a déjà effectué deux stages en France, au niveau du service du professeur Benoui, pionnier en la matière. D'autres stages ont, aussi, été assurés par le professeur Djenaoui, médecin-chef du service ORL du CHU Mustapha et pionnier de l'implantation cochléaire dans notre pays. Le personnel spécialisé qui sera chargé du suivi post-opératoire du patient implanté ont suivi, eux aussi, une formation de perfectionnement. Toutes ces démarches et préparatifs ont été entamés et soudain tout s'arrête ! Certains “patrons” de cliniques privées ont même accusé le secteur public d'être incapable de procéder à la pratique d'implants cochléaires. Faouzi Senoussaoui