“Les greffes rénales seront généralisées à tous les CHU du pays. Des équipes seront chargées de la mise en œuvre de cette opération, en présence de spécialistes étrangers ”, a déclaré Amar Tou, ministre de la Santé et de la Population et de la Réforme hospitalière lors de sa visite, jeudi à Guelma. Tout en appelant à travailler en étroite collaboration avec des spécialistes étrangers, celui-ci s'est félicité des derniers progrès enregistrés durant le deuxième semestre de l'année 2006 en matière de transplantation rénale, notamment celles opérées dans certains hôpitaux du pays. Ainsi, après Alger et Blida, ce sera aux CHU de Sétif et de Sidi Bel-Abbès d'entamer la greffe rénale, et ce, à partir du mois de novembre prochain. En matière de politique nationale de désintoxication, le représentant du gouvernement a tenu à lever, lors du regroupement avec les DSP, les directeurs des CHU, ainsi que les directeurs des établissements hospitaliers spécialisés (EHS), l'ambiguïté entre désintoxication et psychiatrie, deux domaines parfaitement distincts : “À cette frange de la société, nous devons dégager des pavillons dans les hôpitaux, en attendant de construire des centres spécialisés.” Les DSP et les directeurs de centres psychiatriques ont été instruits par le ministre afin d'engager les procédures nécessaires et faire des propositions en ce sens. Ainsi, la création d'autres centres de désintoxication fait partie du cahier des charges de la tutelle. Ces centres viendront s'ajouter à ceux déjà existants, à savoir le centre de désintoxication de Blida, de Sidi Chahmi à Oran, un autre à Annaba et, enfin, celui de Constantine qui sera, rappelons-le, opérationnel avant la fin de l'année en cours. Dans la même optique, il a été question lors des débats de l'implantation de laboratoires d'analyses toxicologiques dans les grandes villes du pays. Evoquant la réforme du secteur de la santé, le ministre a déclaré que la salle de soins sera revue et redimensionnée et les centres de santé seront érigés en polycliniques d'ici l'année 2009. Aussi le secteur sanitaire ne sera-t-il plus organisé en tant qu'espace administratif, comme c'est le cas actuellement. Il parlera de structures extrahospitalières, et ajoutera que tous les médecins qui sont en attente et ceux des promotions futures seront intégrés au secteur. 15 000 généralistes, 5 000 spécialistes et 15 000 paramédicaux couvriront ces besoins. Outre la prise en charge des cures de désintoxication, la carte sanitaire et la hiérarchisation des soins, d'autres sujets ont été abordés par des cadres du ministère, notamment ceux relatifs au contrôle des officines parmentières, citant à ce sujet la circulaire n°12 relative à l'exercice de la profession de pharmacien d'officine, datée du 22 octobre 2006. La présence du pharmacien est dûment exigée au niveau de l'officine. Ce dernier, en cas de contrôle, doit présenter toutes les pièces justificatives de son agrément et de l'activité autorisée. Son absence doit être justifiée et doit faire l'objet d'une décision de l'autorité compétente, qui doit être affichée. B. Nacer