Zahia Benzengli vient tout juste de sortir son premier opus intitulé Florilège andalou aux éditions Papidou. L'artiste Zahia Benzengli est une nouvelle voix féminine de la musique andalouse. Femme ambitieuse, elle est allée jusqu'au bout de ses rêves. En effet, elle rêvait depuis longtemps de devenir interprète de musique andalouse. C'est chose faite puisqu'elle vient de gratifier les mélomanes d'un album baptisé Forilège andalou. Zahia Benzengli, ce professeur d'anglais dans un lycée de la capitale, a eu un parcours bien singulier et intéressent à la fois. Bien que mélomane depuis sa tendre enfance, elle s'est familiarisée, davantage, avec la musique andalouse, en accompagnant, en 2005, ses deux enfants à suivre des cours de musique au niveau du conservatoire de Kouba sous la houlette des professeurs Hamid Kherfallah et Mohamed Bouchaoui avant de rejoindre l'association andalouse El Djazira de Kouba. C'est grâce à l'écoute et à sa présence continue aux répétions de ces enfants qu'elle décide de rejoindre, en 2006, la dite prestigieuse association. Comme le veut l'usage, elle commence par la classe d'initiation, avant de se perfectionner dans le chant et le jeu instrumental. Elle quitte, définitivement, l'association en 2012, mais elle ressent très vite l'envie de reprendre sa passion de toujours. Et c'est ainsi qu'elle se lance, en 2014, dans des enregistrements, et ce, avec l'aide et la complicité de ses deux enfants musiciens. Il faut dire qu'un trio familial de musiciens avait pris forme avec Lilia au clavier, Ahmed au violon et la maman au chant. La phase d'enregistrement terminée, elle publie sur les réseaux sociaux ses pistes musicales. Les commentaires, étaient, selon elle, très encourageants. Dans Florilège andalou, Zahia Benzegli a sélectionné une série de pièces musicales andalouses qu'elle a de tout temps appréciées. L'artiste avoue qu'elle a réalisé cet album pour gagner plus de confiance et satisfaire une envie d'enregistrer. Si la musicienne s'est contentée de reprendre, entre autres, la nouba Rasd, du haouzi et de l'aâroubi, il n'en demeure pas moins qu'elle a gratifié le public de deux textes personnels dont un instikhbar Farkouni aâ hbabi et une valse très connue, Leitaha Taoud ayam essouad. Elle a également inclus dans le troisième programme une touche moderne en introduisant la batterie. A ce propos, elle se justifie en disant : «Je pense que cette touche moderne ne va pas déplaire au public. On dit toujours que la fin justifie les moyens. A travers ce procédé, j'ai voulu attirer les jeunes vers cette musique. Certains d'entre eux estiment que la musique andalouse est ennuyeuse et qu'elle fait dormir. Là en faisant ce voyage, à travers un changement de rythme et de sonorité, cela attire, forcément, les gens», dit-elle. A travers Florilège andalou, Zahia Benzengli a voulu transmettre un autre message de taille aux adultes: «Si quelqu'un voulait faire quelque chose dans son enfance, il n'est pas trop tard pour le faire plus tard. On apprend à tout âge tant qu'il y a cette volonté de bien faire et de bien réussir», conseille-t-elle.Après cet album, la chanteuse compte s'attaquer, prochainement, à des morceaux inédits, exhumés du répertoire du défunt poète tlemcénien haouzi Ahmed Benzengli, plus connu sous le nom d'Ahmed Bentriki. Il est à noter que dans le cadre de la promotion de son nouvel album Florilège andalou, l'interprète Zahia Benzengli compte animer, à partir de la rentrée prochaine, une série de concerts à Alger et en France.