La quatrième édition du Festival de l'abeille et du miel s'est déroulée durant trois jours au village Ahrik, dans la commune de Bouzeguène, 60 km à l'est de Tizi Ouzou. L'ouverture du festival a été effectuée, lundi dernier, sur la grande place du village par l'association culturelle Slimane Ath Ouabbas, organisatrice du festival, en présence des autorités communales et d'un nombreux public constitué essentiellement de passionnés de l'apiculture. Au début de ce festival, une troupe de femmes du village a entonné une série de chants anciens (ichewiqen), un véritable trésor artistique préservé depuis la nuit des temps. La chorale de l'association du village Aït Salah a pris le relais pour égayer l'assistance par des airs musicaux modernes. Des stands ont été installés tout au long de la principale rue, qui a enregistré la présence de plus d'une trentaine d'exposants originaires de nombreuses régions de la Kabylie, entre autres, Larbâa Nath Irathen, Tizi Rached, Beni Douala, Akfadou, Bouzeguène, Fréha et Azazga. Les producteurs de miel vantent les différentes qualités et leurs vertus. «Il y a le miel d'eucalyptus, de fleurs, de thym, du jujubier, etc. Chaque produit possède ses propriétés et son prix», explique un apiculteur. Les visiteurs portent un intérêt particulier au monde de l'abeille. Les discussions tournent autour des vertus de tous les produits du rucher, comme le miel, le pollen, la gelée royale, la propolis (substance résineuse extraite des bourgeons de certains arbres). Le kilo dépasse les 4500 DA. «L'an dernier, la saison a été très rude avec l'insuffisance de pluviométrie qui a affecté la production. Les essaims ont terriblement souffert des incendies et de la sécheresse qui ont réduit de moitié la production», expliquera un apiculteur. Quelques exposants proposent même des dégustations pour apprécier la qualité et le goût. «Malgré la cherté des produits, les apiculteurs ont enregistré une vente relativement intéressante, mais les acheteurs se sont rabattus beaucoup plus sur les pots de 250 g à 1000 DA», avoue un producteur. Des apiculteurs considèrent le miel de Kabylie, notamment celui du jujubier, comme l'une des meilleures qualités au monde. «Ces miels pourraient avoir même leur place sur le marché mondial pour peu qu'il soient identifiés, soutenus et labellisés», dira un producteur de Yakouren. D'autres activités ont eu lieu, comme la démonstration d'extraction de miel sur la place du village et des conférences-débats animées, des défilés de mode, des ateliers du rucher, des projections de documentaires et des animations diverses.