L'Union européenne (UE) a réagi à l'article publié jeudi dernier par le média américain Politico sur ses relations avec l'Algérie. C'est par le biais de l'un de ses porte-parole que l'UE a apporté des précisions en désapprouvant totalement le contenu de cet article controversé. «L'article de Politico ne reflète en rien la position de l'UE ni sa politique à l'égard de l'Algérie», a déclaré à l'APS, Nabila Massrali, une des porte-parole du Service européen pour l'action extérieure (SEAE). Mme Massrali poursuit en démentant les informations données par ce média comme émanant de sources diplomatiques anonymes au sein de l'EU et souligne que «les relations entre l'UE et l'Algérie sont fortes et durables, notamment dans le domaine de l'énergie». Autrement dit, cette diplomate assure que l'UE n'attend nullement un changement de régime en Algérie ni s'inquiète de blocages politiques. Elle traite avec un Etat souverain. Cette réaction intervient une semaine après la publication de cet article qui a provoqué la colère d'Alger. Si le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, avait refusé de «commenter tous les propos qui peuvent émaner de personnes éprouvant de la haine vis-à-vis de l'Algérie», se contentant d'affirmer qu'ils sont «en contradiction avec la réalité algérienne», l'ambassadeur d'Algérie à Bruxelles, Amar Belani, avait énergiquement réagi dans une mise au point adressée à Politico. «La relation qu'entretient l'Algérie avec l'UE dans le domaine de l'énergie se place assurément au-dessus des supputations subjectives et incongrues puisées auprès d'une source européenne, réputée proche du dossier et qui a, bien entendu, préféré le confort bien commode de l'anonymat», avait-il souligné dans cette mise au point. Amar Belani avait relevé «l'énormité risible et fantasmatique d'une Algérie qui pourrait se retrouver sous la coupe de Daech ou d'Al Qaîda». «Je peux vous assurer que le gouvernent algérien négocie au mieux des intérêts bien compris du peuple algérien dans le cadre d'une relation forte avec I'UE, basée sur l'équilibre des intérêts et contribuant substantiellement à la sécurité des approvisionnements en énergie de l'UE en contrepartie de la garantie pour l'Algérie de ses parts de marché et la rentabilité de lourds investissements qu'elle consent à cet effet», avait-il ajouté. L'ambassadeur d'Algérie à Bruxelles avait ainsi défendu la fiabilité du partenariat entre l'Algérie et l'UE dans le domaine de l'énergie, lequel partenariat a connu, selon lui, de «nouveaux développements qualitatifs depuis la signature du mémorandum en juillet 2013». Politico assurait dans son article que l'UE attendait un changement de régime en Algérie et qu'elle se préparait pour l'après-Bouteflika, décrit comme trop malade. Il est à souligner que l'EU dispose d'un volume d'échanges commerciaux avec l'Algérie qui s'est élevé à 52 milliards d'euros en 2014.