Après plus de trois mois de disette, la JS Kabylie s'est remise à goûter aux joies et aux délices de la victoire en venant à bout de l'USMA grâce à un rayon de lumière nommé Yacef. Est-ce le déclic tant attendu par les fans et les dirigeants du club ou serait-ce qu'un feu de paille ? Deux questions qui trouveront leurs réponses dans les jours à venir avec les différentes échéances qui attendent l'équipe à commencer par la supercoupe de mercredi prochain. Il faut dire que la victoire de vendredi a mis du temps pour se concrétiser. Elle a surtout révélé que l'équipe est encore fragile moralement, mais aussi souffrante de nombreuses carences dans son dispositif. Vendredi, personne n'aurait trouvé à redire si les hommes de Lobello étaient repartis avec le partage des points, voire les trois de la victoire tant les occasions les plus franches étaient à mettre à leur actif. Cette victoire acquise sur un coup de pied arrêté dénote en fait que l'équipe a du mal à synchroniser et à développer son jeu, bridée qu'elle était par l'enjeu. D'ailleurs, il a fallu attendre l'ouverture du score pour voir Hamlaoui et ses partenaires retrouver un peu de sérénité en alignant trois à quatre passes successives. Face à une équipe de l'USMA très diminuée avec les absences de Dziri, Ammour, Hadou, Belkhir, Aribi, Deghmani et Zeghdoud, les hommes du duo (fragile ?) Aït-Djoudi-Saïb n'ont pas montré grand-chose faisant craindre le pire une nouvelle fois aux fans. Hormis les deux premiers quarts d'heure des deux mi-temps où les Canaris avaient tenté de survoler les débats sans pour autant élever le ton, le reste des deux périodes a été à l'avantage des Usmistes. L'entrejeu ayant été le plus fourni a permis à l'USMA de prendre un certain avantage sur les locaux qui étaient très approximatifs particulièrement dans l'axe central où Harkat et Zafour étaient loin de leur forme. Au milieu de terrain, Ousselati a été l'ombre de lui-même, incapable d'assumer son rôle de rampe de lancement. Il reste désormais à espérer que cette victoire en appellera d'autres.