Une rude concurrence est attendue entre les postulants à une formation dans le domaine paramédical, eu égard au nombre de dossiers reçus à l'Institut national de formation supérieure paramédicale de Jijel. Pour 79 postes ouverts, le nombre des candidats a largement dépassé les 800 à quelques jours de la clôture de la réception des dossiers, selon un responsable de cet institut. Les spécialités ouvertes concernent la formation de 50 infirmiers de santé publique (ISP), 15 laborantins de santé publique (LSP), 10 manipulateurs d'imagerie médicale (MIM), 3 assistantes sociales et un paramédical spécialisé en ergométrie. La formation de trois années dans ces spécialités débouchera sur un poste d'emploi dans le secteur de la santé. C'est ce qui motive d'ailleurs cet engouement pour cette formation. L'année passée, la moyenne retenue pour l'accès à une de ces spécialités a été fixée à 13,55/20 pour les bacheliers dans la filière des sciences expérimentales. «Pour cette année, cette moyenne risque de passer à 14/20, vu le nombre des dossiers avec des moyennes élevées reçus», confie-t-on. Outre ces postes, la wilaya de Jijel a bénéficié de la formation de 15 sages-femmes, qui seront sélectionnées parmi les demandes reçues à ce même institut. Une fois sélectionnées, les postulantes seront orientées vers Béjaïa pour suivre une formation de cinq ans, à l'annexe d'Aokas. Il est prévu également l'ouverture d'un concours pour la formation d'aides-soignants à Jijel et dans des annexes à El Milia et Taher pour renforcer l'effectif paramédical réduit dans les structures de santé. Le départ en retraite des cadres paramédicaux les plus expérimentés a causé un énorme déficit. De l'avis d'initiés, le nombre de postes ouverts dans les spécialités paramédicales est loin de combler ce déficit, notamment à la faveur d'une nouvelle vague de départs en retraite qui s'annonce pour le dernier trimestre de cette année. Pour faire face à cette saignée, les demandes de départ en retraite ont été gelées depuis plusieurs mois.