La station urbaine du 2-Mai est loin d'être à la hauteur de l'image flamboyante qu'elle reflète, après les travaux d'extension et de modernisation dont elle a bénéficié. En s'y rendant, l'on a découvert des failles de gestion et des lacunes dans l'organisation qui ne facilitent guère la tâche aux usagers, nombreux à la fréquenter en raison des multiples destinations qu'elle dessert. A titre d'exemple, les voyageurs vers Rouiba sont souvent pénalisés. Bien que deux quais soient aménagés pour cette destination, bizarrement l'on ne trouve pas de nom sur les panneaux d'affichage. Alors il faut se renseigner. Cette station étant coupée en deux par la voie publique, des receveurs, eux mêmes semblent ne pas connaître exactement où embarquer. Alors les usagers n'ayant pas l'habitude de prendre ce bus sont ballottés entre les deux côtés de la rue. Une fois le bus trouvé, ce dernier ne démarre parfois qu'après, sans la moindre exagération, plus de 30 minutes d'attente. Heureusement que pas loin de ce quai, il y a un autre qui assure cette même desserte, et ayant fait le plein rapidement. Renseignement pris, l'on découvre que le premier prend l'autoroute alors que le second passe par le centre urbain et traverse Bab Ezzouar et El Hamiz. Une information capitale, que les rares agents présents, pourtant interrogés, ne prennent pas la peine de partager avec les usagers. Mais pis encore, d'autres destinations ont été tout bonnement supprimées, comme celle menant vers Douéra. Pourtant avant la délocalisation de la station de Tafourah, transformée en espace vert, elle existait bel et bien, et drainait les habitants des communes de Saoula, Kheraïssia et Douéra. Actuellement, les résidants sont contraints de prendre le bus vers Ouled Fayet et changer en route, en prenant un autre bus vers cette commune de l'ouest d'Alger. Par ailleurs, de nombreux usagers ont soulevé un autre problème de gestion, renseignant sur une anarchie frôlant le laisser-aller. En fait, sur certaines lignes, l'on impose aux bus de ne pas dépasser une durée bien déterminée en arrêt, et ce, afin de ne pas pénaliser les usagers. Alors que sur d'autres c'est la débandade la plus totale, certains bus passent près d'une heure à attendre de faire «le plein». Une situation ayant fait réagir de nombreux citoyens qui se sont demandés s'il suffisait d'effectuer des travaux et veiller sur l'aspect esthétique pour parler de modernisation, en l'absence d'un minimum de règle et de l'ordre dans les départs et arrivées.