Plusieurs établissements scolaires de Mascara sont dans un état lamentable, avec des cours de récréation mal entretenues, dont certaines presque totalement dégradées. Même son de cloche du côté des sanitaires sales et en mauvais état, des murs de clôture qui risquent de s'effondrer à tout moment et des classes aux portes et fenêtres déteriorées. Dans la wilaya de Mascara, 198 672 élèves des trois paliers sont attendus, ce dimanche, sur les bancs des 6 584 classes réparties entre les 638 établissements scolaires, à savoir : 453 écoles primaires, 129 CEM et 56 lycées. Parmi ces établissements scolaires, plusieurs sont dans un état lamentable, avec des cours de récréation mal entretenues, dont certaines sont presque totalement dégradées. A cela s'ajoutent des sanitaires - si tant est qu'ils soient accessibles - sales et en mauvais état, des murs de clôture qui risquent de s'effondrer à tout moment et des classes avec des portes et des fenêtres cassées. Il faut savoir que la situation est telle que de nombreux écoliers évitent carrément d'aller aux toilettes pendant les pauses. «L'état piteux des toilettes avec des portes qui ne se ferment pas, des cuvettes cassées et des odeurs nauséabondes met en danger la santé des écoliers», déclare un praticien. Même les lavabos, absents dans certaines écoles, sont fissurés et sales. A se rappeler qu'au mois de mars 2015, le rapport de la direction de la santé de la wilaya de Mascara a révélé que le manque d'hygiène dans les établissements scolaires est la cause principale de l'apparition de nombreux cas d'hépatite A dans différentes régions de la wilaya, notamment Tighennif, Sidi Kada, Hache et El Bordj. Pour les cantines scolaires, les années passées, la qualité des repas servis et les conditions de restauration laissaient fortement à désirer. Selon des parents d'élèves, au niveau de certaines cantines, les écoliers partageaient la même assiette et la même cuillère ! D'autres étaient contraints de prendre leurs repas debout. Côté transport scolaire, la direction de l'éducation a annoncé «265 bus destinés au ramassage scolaire», qui devront assurer le transport de 17 933 élèves. Une source nous a cependant révélé que la majorité de ces moyens de transport sont dans un état jugé vétuste : «28 autobus nécessitent des réparations et 12 autres sont irréparables», nous dit-on. Ces bus, notons-le, sont souvent surchargés. En outre, en l'absence de ces moyens de transport dans certaines régions, des centaines, pour ne pas dire des milliers d'écoliers, sont contraints de mettre un terme à leur scolarité. Les conflits tribaux entre les élus et le diktat de certains chauffeurs sont parmi les causes des problèmes.