Le projet de révision de la loi sur la sécurité routière, qui attend d'être adopté sous peu par le Parlement, prévoit outre l'instauration du système du permis à points, l'abandon du système de sanctions, qui repose sur le retrait du permis de conduire. Ce sont là des mesures parmi d'autres pour réduire les accidents de la route qui continuent d'endeuiller des milliers de familles et dont a fait écho hier le directeur général du Centre national de prévention routière, Ahmed Naït El Hocine, sur les ondes de la Radio nationale, Chaîne III. M. Naït El Hocine a souligné la nécessité d'améliorer le dispositif de surveillance et de contrôle «par le déploiement d'un système de radar fixe qui permettra de sécuriser des axes routiers accidentogènes et qui va venir en renfort à l'action opérée par les services de sécurité». «Ce sera un système automatisé de sanctions à l'aide de radars fixes, une politique qui a apporté des résultats significatifs dans les pays où elle a été adoptée», a-t-il affirmé. Outre ces deux mesures, l'avant-projet de loi prévoit également la notion de la période probatoire, la modification des procédures de rétention et une révision du montant des amendes forfaitaires. Naït El Hocine fera savoir que d'autres mesures ont été prises pour réduire les accidents de la route, en prévoyant deux conducteurs pour les bus qui effectuent de longs trajets, «une mesure transitoire en attendant la mise en vigueur du chronotachygraphe (mouchard), qui n'a pas été mise en application depuis 2010».