Le boulevard principal de la cité Ahmed Draïa est depuis plus d'une année soumis au replâtrage et l'ensemble des habitants qui y habitent, tout comme les visiteurs, y trouvent un exemple type de ces cités où la voracité des entrepreneurs et des sous-traitants implique, de facto, les autres instances. Des travaux engagés pour la réhabilitation de l'éclairage public le long de cette rue qui abrite plusieurs organismes publics n'ont fait que conforter les critiques à ce sujet. Des travaux en souffrance depuis des lustres et un éclairage public resté au stade des promesses. «J'ai été blessé en voulant joindre l'autre côté du boulevard à cause d'un fatras d'objets et des matériaux de construction abandonnés à même le sol», a récemment déclaré un fonctionnaire qui était de passage dans cette cité. Les trottoirs qui laissent à désirer, les arbres jamais élagués et la signalisation défaillante allongent la liste des griefs des habitants. Ces derniers ont également dénoncé la recrudescence du phénomène des terrains et espaces verts squattés. «En amont et surtout en aval des immeubles, des dizaines de trottoirs et de chaussées ont été annexés de manière illégale par des commerçants voire des locataires de l'OPGI», a ajouté un représentant du quartier. Des panneaux, des cageots, des pierres et autres improvisations installés par des commerçants le long de cette rue en guise de signaux d'interdiction de stationner, est un autre phénomène qui, comme celui des «parkingueurs», exacerbe les automobilistes et bouscule l'autorité publique. Les batailles rangées qui éclatent çà et là sont souvent le résultat d'une dîme imposée aux propres habitants des immeubles par des hordes de marginaux autoproclamés propriétaires des lieux.