Faire ressortir le plein potentiel des jeunes participants dans le domaine des nouvelles technologies, tel était l'objectif du programme de formation réalisé par Sylabs autour du thème Sylabs Youth Academy, les 30 et 31 août. L'événement a permis aux candidats sélectionnés d'échanger librement avec les formateurs et d'exhiber leur savoir-faire dans le domaine technologique. Assis droits sur leur chaise, les yeux rivés sur le formateur qui leur enseigne les différentes techniques de l'informatique, une trentaine de jeunes, venus de différentes wilayas, ont participé, les 30 et 31 août, aux deux journées d'initiation aux différentes technologies organisées par Sylabs et placée sous le thème de «Sylabs Youth Academy». En effet, dans cet espace abreuvé d'esprits innovateurs et avides d'apprentissage, les participants ont de quoi générer un climat de création et d'échanges de connaissances dans le domaine des nouvelles technologies. Abdellah Mallek, fondateur du Sylabs, l'entreprise qui se veut un espace de création à l'algérienne, explique le principe de ces deux journées d'initiation. Faisant l'aller-retour entre le groupe qui suit un cours dispensé par un jeune formateur et les groupes de candidats affairés devant leurs machines pour exécuter les exercices imposés par les organisateurs, Abdellah explique : «Nous avons réalisé un programme de deux jours en essayant de toucher un maximum de domaines de technologie, entre autres, la programmation, l'impression 3D et la réalité virtuelle. Nous avons eu également la chance de faire participer des spécialistes venus de l'étranger travaillant dans ce domaine, à l'instar du Dr Riyadh Baghdadi, chercheur en informatique au prestigieux MIT». Selon les organisateurs, près d'une centaine de jeunes férus de technologie ont bénéficié de la formation dispensée par Sylabs. Malek se dit impressionné par la motivation des participants et la passion qu'ils accordent au domaine. «Ils ont des connaissances de base en la matière. Ces jeunes ont juste besoin d'accompagnement pour pouvoir aller plus loin», s'en réjouit-il. Pour ce qui est de la sélection des participants pour ces journées d'initiation, les organisateurs ont effectué un tri sur 500 candidatures. L'analyse des profils était donc centrée sur deux points principaux, qui sont la passion du candidat et le niveau d'études. «Nous avons sélectionné 90 participants, qui ont entre 16 et 19 ans. L'équipe a surtout essayé de faire participer des jeunes qui ont le même niveau», explique Abdellah Malek. En fait, l'objectif de cet événement rejoint celui de Sylabs, qui consiste à «faire savoir à ces jeunes que la technologie n'a pas été conçue uniquement pour être consommée, elle est aussi un outil de création et d'innovation.» Comme l'explique si bien l'organisateur. Allant plus loin dans son argumentaire, Malek met en rapport l'apport des nouvelles technologies à la croissance économique : «Si l'on parle de croissance et de diversification économique, il est important de savoir que l'apport des nouvelles technologies demeure crucial. Il est donc nécessaire de former une nouvelle génération capable de créer et d'innover, et c'est cela l'objectif de ces journées d'initiation». Sans cacher sa vocation commerciale, le fondateur, en expliquant que Sylabs est aussi une entreprise à but lucratif, le jeune Malek revendique la volonté de «propager la technologie sur la masse». «On accompagne ceux qui ont un potentiel. On souhaite créer ce qu'on appelle un écosystème impliquant toutes les parties prenantes. Cela part du gouvernement, des universités, des incubateurs et de la société aussi. Et c'est toute une culture qui doit être instaurée», prône-t-il. Exhiber le savoir- faire Réunis autour d'une table, plusieurs groupes d'étudiants, constitués chacun de cinq personnes, ont eu l'opportunité de s'impliquer dans la réalisation de différents projets challenge à travers différents ateliers. Selon Chetoui Sofiane, l'un des organisateurs de l'événement et étudiant en cinquième année d'électronique à l'Ecole nationale polytechnique d'Alger, le programme est une occasion pour les participants d'exhiber leur savoir- faire et leur ingéniosité dans le domaine des nouvelles technologies. «Les candidats et les formateurs peuvent, les uns comme les autres, tirer profit de ce programme riche en activités. Cela leur permet non seulement d'apprendre différentes technologies, mais également mettre la main à la pâte. Car il faut savoir que la capacité d'innover est ancrée dans chaque personne.», s'exprime fièrement Sofiane qui surveillait de près l'avancement des projets conférés aux participants. Le jeune homme explique par ailleurs que le programme est divisé en trois parties. «En deux jours, les candidats sélectionnés ont eu la possibilité de connaître les différents aspects de la technologie moderne allant de la programmation au développement d'applications jusqu'à la réalisation des projets», instruit-il. La première partie du programme Sylabs Youth Academy concerne l'initiation à la programmation. «Pour arriver à expliquer cela aux jeunes participants, On a préféré leur apprendre le concept de la programmation par la pratique. Pour cela, nous avons mis à leur disposition une carte de développement dénommée Ardouino (plate-forme de prototypage constituée d'une carte électronique et d'un environnement de programmation, permettant de construire des objets interactifs ndlr) très connue dans le domaine technologique», développe l'étudiant de l'ENP. En effet, les participants ont eu l'opportunité de créer à partir de cette carte, différents programmes et tester in situ les applications développées. La deuxième partie était axée sur le développement d'applications. Ce dernier a donné l'occasion aux participants de découvrir la plateforme App Inventor, créée par la firme Google et l'institue MIT. «Le rôle de cette plate-forme en ligne est de développer des applications smartphone sous Androïd de façon très simple», précise Sofiane, avant d'ajouter : «Le plus ingénieux dans cette plateforme est que l'utilisateur n'a nullement besoin de maîtriser le langage de programmation. Il faut juste connaître quelques mots en anglais pour arriver à la contrôler.» La troisième et dernière partie concerne la réalisation de différents projets créés par les participants impliquant les deux premières parties, la programmation et le développement d'applications. A titre d'exemple, les ateliers mis en place par les organisateurs ont permis aux jeunes participants de réaliser le projet de la commande d'une voiture par l'utilisation d'une commande vocale dont la partie hardware, ou l'électronique de la voiture a été développée par l'un des groupes de jeunes participants. Une autre équipe s'est attelée à réaliser une commande de l'éclairage en utilisant un smartphone. «C'est ma première expérience dans le langage de programmation et ce programme m'a permis de constater que ce n'est pas aussi difficile que j'imaginais», s'en réjouit Yanis, l'un des jeunes geeks participant à la formation.